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IntroductionL’agame barbu est sans conteste, le lézard le plus répandu dans le monde de la terrariophilie. Cette monographie a pour but de mettre en exergue les informations relatives à cette espèce autant sur le point de vue de ses attributs, que dans le fait de la maintenir en captivité que ce soit dans une démarche scientifique, pédagogique ou philosophique. Sachez par ailleurs, que l’intégralité de ce cours a été réalisée par les écrits du livre « Agame barbu » des éditions Artémis, où par mesure d’humilité je ne me suis pas permis de reformuler certains écrits, les jugeant parfaitement explicites.
RépartitionOriginaire d'Australie, ce lézard se rencontre dans le Queensland, la Nouvelle-Galles du Sud, le Territoire du Nord, l'Australie-Méridionale et le Victoria. Cette espèce fréquente les savanes arides ou semi-arides du pays, et peut également s’observer dans les déserts rocheux de son milieu naturel, soit sous une température comprise entre 35 et 45 °C ainsi qu’une hygrométrie comprise entre 40 et 60 %.
Longueur tête-croupe« L’une des mesures la plus souvent utilisées en herpétologie est la longueur tête-croupe. Il s’agit de la taille d’un animal mesurée de la pointe du museau au cloaque. Elle ne comprend pas la queue. On fait abstraction de la queue, car un grand nombre de lézards (et dans une moindre mesure de serpents et de salamandres) la perdent ; inclure la longueur de la queue donnerait donc une perception erronée de la taille véritable de l’animal, voire même de son âge. »
Pogona vitticeps« L’agame barbu, de son nom scientifique : « Pogona vitticeps », est une espèce est très répandue en animalerie. Il atteint fréquemment une longueur tête-croupe de 15,5 à 20,5 cm, sa queue représentant la plus grande partie de la longueur totale de son corps (jusqu’à 56 cm). Originaire de la partie est et centrale de l’Australie, l’agame barbu continental vit aussi bien dans ses terres de l’Outback qu’à la périphérie des villes côtières du centre-sud du continent. P.vitticeps vit dans différents habitats, comme les plaines arides et semi-arides, des déserts, les forêts ou les coteaux herbeux ou rocheux. Il n’est pas rare, dans les zones habitées ou dans des fermes, d’apercevoir ce genre d’agame perché sur une clôture, une cabane ou une grange, se prélassant dans une allée, ou prenant un bain de soleil dans un parking. Bien que considérablement plus petits que leurs cousins côtiers, les agames continentaux sont en revanche plus corpulents. Il est à noter que les spécimens en captivité grandissent habituellement plus que leurs homologues sauvages. » L’agame barbu est sans conteste, le lézard le plus répandu dans le monde de la terrariophilie.
Cette monographie a pour but de mettre en exergue les informations relatives à cette espèce autant sur le point de vue de ses attributs, que dans le fait de la maintenir en captivité que ce soit dans une démarche scientifique, pédagogique ou philosophique. Sachez par ailleurs, que l’intégralité de ce cours a été réalisée par les écrits du livre « Agame barbu » des éditions Artémis, où par mesure d’humilité je ne me suis pas permis de reformuler certains écrits, les jugeant parfaitement explicites. 2 « Cela est principalement dû au manque d’exercice, ainsi qu’à la régularité et à la qualité de l’alimentation dont l’agame bénéficie en captivité. Omnivores opportunistes, les agames continentaux se nourrissent simplement de petits animaux ou de la végétation qu’ils trouvent. Les jeunes préfèrent les tout petits insectes, les araignées, les fourmis, etc., alors que les adultes ajoutent parfois à ce menu de base de petits vertébrés tels que rongeurs, lézards ou certains petits serpents. Le régime alimentaire d’un adulte se compose toutefois de presque 70 % de végétaux.
Les agames décrits ci-dessus sont ceux que l’on trouve dans la nature. Des années de reproduction sélective et de multiplication en captivité ont produit des agames très spécifiques, qu’on n’aurait pas pu trouver à l’état sauvage. Des agames plus grands (par exemple les géants d’hybridation), plus colorés, ainsi que des hybrides singuliers sont issus d’hybridation en captivité, ce qui fait qu’il existe une bien plus grande variété d’agames continentaux que dans la nature. »
Les agames « domestiques »« Qu’est-ce qui rend les agames barbus aussi attachants et sympathiques aux yeux des amateurs ? Au-delà de leur facilité d’entretien, les deux aspects qui plaisent le plus aux passionnés sont leur morphologie et leur comportement. »
La morphologie« Tirant son nom usuel de la « barbe » d’écailles, en forme de piquants bordant le dessous de sa mâchoire inférieure, l’agame barbu à l’air d’un survivant de l’époque des dinosaures. Pendant la saison des amours, la barbe des mâles peut devenir grise, noire ou même bleu foncé, et il la déploie pour déclarer ses intentions ou pour chasser ses rivaux. Le dessus du corps de l’agame (tête, dorsum, flancs, etc.) est entièrement recouvert de petites épines acérées et coniques, qui lui confèrent une apparence rude et rêche. Mais si vous avez déjà pris un agame dans vos mains, vous savez qu’il n’y a rien de moins vrai. Ces lézards sont doux et agréables au toucher ; leurs écailles « piquantes » sont là seulement pour épater la galerie, et leur ventre soyeux est tout aussi doux. Quand il prend un bain de soleil, l’agame soulève la moitié supérieure de son corps bien au-dessus de son perchoir, en étendant ses pattes arrière. La tête relevée et les yeux grands ouverts et aux aguets, l’agame (qui possède une vue remarquable pour un reptile et peut voir à distance considérable) ressemble à une statue, comme une sentinelle à sang froid à l’affut du danger. Quand son soigneur entre dans la pièce, l’agame, à la vue perçante et toujours en alerte, le reconnait rapidement et peut même se précipiter vers lui, réclamant à être sorti ou à être nourri. »Des dragons intelligents ?« Les agames barbus sont des animaux curieux et avenants, communiquant par des gestuelles étonnamment élaborées entre individus, mais aussi avec leurs maitres. Les nombreuses autres interactions qu’ils offrent avec leurs propriétaires peuvent suggérer une forme « d’intelligence ». Il est tentant et facile de faire l’anthropomorphisme avec son lézard, toutefois, il s’agit d’un jeu dangereux où l’exagération et l’oublie que ce n’est ni un chien ni un chat peuvent le mettre en danger. L’agame est un lézard qui « apprend » et se conditionne rapidement aux règles de vie en captivité, jusqu’à reconnaitre son maitre, celui qui le nourrit régulièrement. Ne vous étonnez pas, en entrant dans la pièce, si votre agame se rue sur la paroi de son terrarium, comme s’il demandait à être sorti, pris dans vos mains ou nourri. Ils sont même connus pour savoir identifier une boite de grillon de n’importe quelle nourriture et s’exciter en la voyant. »Comportement« Les agames barbus ne sont pas seulement appréciés pour leur apparence physique, mais aussi pour leur comportement en captivité, que beaucoup trouvent adorable et même comique. »Les mouvements de pattes« Les nouveau-nés et les bébés agames sont connus pour leur façon d’agiter les pattes. Assis sur le substrat ou se prélassant sur une pierre, un jeune agame peut, sans raison apparente, lever un de ses membres antérieurs, faire passer sa patte au-dessus de sa tête, puis lentement et de façon saccadée, la reposer sur le sol. Il arrive aussi parfois qu’ils décrivent des cercles avant de la reposer. Si vous vous placez à sa hauteur, c’est comme si votre petit animal de compagnie vous adressait un « coucou » de la main. À l’état sauvage, les agames barbus sont des animaux semi-sociaux qui expriment des formes de communication rudimentaires avec ceux de leur espèce. Les jeunes et les femelles agitent leurs pattes en signe de soumission et de non-menace envers les autres agames en leur présence. »
Les hochements de tête« C’est l’autre geste caractéristique et opposé au mouvement de patte. Quand un agame hoche rapidement la tête, il lance un défi ou un avertissement aux autres agames alentour. Si, par exemple, un agame est assis sur un perchoir qu’un autre agame convoite, l’intrus va hocher la tête très vite pour le défier. S’il refuse de lui laisser le perchoir, l’agame résident lui répondra en hochant la tête avec agressivité et rapidité, et, bien que cela soit rare chez les agames barbus, un combat territorial peut s’ensuivre. De tels gestes et comportements de domination/soumission ne sont pas exceptionnels dans le monde des reptiles, et sont même particulièrement répandus parmi les Iguanidés et les Agamidés, de même que chez les alligators et les crocodiles. Quand un mâle résident hoche la tête en faisant face à un mâle bien plus petit que lui, c’est le scénario inverse qui va se produire. Une fois que le mâle le plus gros a lancé son défi, le mâle le plus petit va lui répondre en agitant la patte, lui faisant comprendre qu’il ne cherche pas la bagarre. Ce genre d’épisode arrive aussi pendant la saison des amours. Quand un mâle veut s’accoupler avec une femelle, il hoche la tête et attend. Si elle répond en remuant la patte, il a le feu vert pour l’approcher et s’accoupler. »
L’empilage« En cas d’élevage de groupe, quelque chose d’étrange se produit souvent quand plusieurs agames vivent dans la même enceinte. Il s’agit d’une pratique appelée empilage, selon laquelle les agames grimpent les uns sur les autres pour se prélasser dans la partie la plus chaude et là plus éclairée de leur terrarium. Même si l’empilage peut paraitre amusant, mieux vaut que chaque individu dispose de son propre espace de repos, car les agames se trouvant en bas de l’empilage ne peuvent recevoir la même quantité d’ultraviolets bienfaisants que l’agame qui se trouve au-dessus. Par ailleurs, la respiration de l’agame du dessous peut être altérée. Il existe beaucoup de belles photos d’empilages d’agames par taille, l’adulte en dessous, les pré-adultes au milieu, et les bébés au-dessus. Encore une fois, même si cela constitue une scène charmante, on ne devrait pas élever ensemble des animaux de tailles différents, les individus les plus petits risquant d’être brutalisés ou blessés. »
Le gonflement de la barbe
« La plus célèbre de toutes les attitudes de l’agame est sans doute le gonflement de sa barbe. Lorsqu’un agame est confronté à un prédateur ou se sent menacé, il ouvre grand sa gueule, gonfle sa barbe hérissée d’écailles piquantes et siffle après son agresseur, tout en soulevant sa tête et l’avant de son corps dans une attitude menaçante. La barbe augmente de plusieurs fois sa taille normale, prend très vite une couleur noire ou brun-bleu et donne l’illusion au prédateur que l’agame barbu pourtant inoffensif est un lézard effrayant et bagarreur, et que s’en approcher serait une très mauvaise idée ! C’est le meilleur leurre de l’agame barbu, avec ses mâchoires puissantes et ses dents légèrement dentelées. Ce n’est pas parce que l’agame peut avoir l’air féroce qu’il l’est pour autant, mais la plupart des prédateurs ne le savent pas. Quand des mâles rivaux se rencontrent dans la nature, chacun va gonfler sa barbe pour intimider l’autre. Si cela marche, les conflits territoriaux se résolvent sans qu’ils aient recours au combat. En captivité, la plupart des agames abandonnent rapidement cette technique de survie et peuvent vivre toute leur vie sans jamais dilater leur barbe en signe d’agression ou de défense. »Adopter un agame
« Une fois que vous aurez décidé que l’agame barbu est bien le lézard qui vous convient, vous devrez prendre les mesures nécessaires pour lui assurer une longue vie, heureuse et en bonne santé. Vous pouvez bien sûr acheter votre lézard par plusieurs biais différents, et il y a des conseils à suivre pour chacun d’entre eux. »- Le magasin : La première chose à examiner, en ce qui concerne les agames barbus (qu’ils soient bébés ou adultes), c’est la propreté de l’animalerie et du terrarium dans lequel sont gardés les agames. Le terrarium est-il propre et bien éclairé ? Est-il aménagé avec des cachettes et des endroits sur lesquels grimper (ce qui est conseillé pour les individus seuls ou en couple. Mais déconseillé pour des groupes de juvéniles) ? Au contraire, le sol est-il jonché de déchets, de récipients d’eau renversés ou de déjections ? Beaucoup d’agames sont-ils entassés dans un terrarium trop petit ?
- Les Agames : Une fois que vous aurez trouvé un terrarium d’agames qui soit propre et bien entretenu, vous aurez envié d’observer les agames eux-mêmes. Les bébés agames sains sont des animaux vifs, mais ils sont aussi très doux. La plupart des bébés lézards (geckos, anolis, iguanes, etc.) s’enfuient quand on s’approche du terrarium, mais les agames, avec leur personnalité particulière, peuvent réagir de bien des façons différentes. Les agames plus stressés peuvent se camoufler ou se cacher à votre approche, mais l’agame « normal » vous regardera d’un air soupçonneux et se préparera à être emporté quand vous mettrez la main dans sa cage, enfin les agames au caractère le plus affirmé ramperont vers vous, pointant leur museau sur le verre et vous étudiant autant que vous les étudiez ! Quel que soit le type de personnalité des jeunes agames, ils feront quelque chose à votre approche : ils auront conscience de votre présence et réagiront d’une manière ou d’une autre, même de façon apparemment insignifiante. Les agames qui ne font pas immédiatement attention à votre présence doivent aussi se comporter normalement : se prélasser sur une branche, manger, ramper, etc. toute faiblesse, léthargie ou tout manque de vivacité doit être un signal d’alarme vous avertissant que quelque chose ne va pas et que l’agame est en mauvaise santé.
- Un agame en bonne santé : Une fois que vous avez repéré un jeune qui vous plait, demandez au vendeur s’il est possible de le prendre en main. Si c’est le cas, le vendeur le déposera délicatement dans votre main ouverte bien à plat. Certains agames resteront alors calmement assis dans votre paume ou regarderont autour d’eux avec curiosité. Un agame en bonne santé regardera constamment partout et marchera probablement dans votre main, baissant la tête et léchant doucement vos doigts et votre main. Cette attitude est naturelle et est une preuve déterminante que l’animal est curieux, vif et en bonne santé. Un agame qui a l’air faible, ne bouge pas, reste les yeux fermés ou ne semble pas s’alarmer d’être pris dans la main est un agame en souffrance (il peut avoir une lésion interne, contracté un parasite à cause de conditions de transport douteuses, ou subi une dominance destructrice par un ou d’autres congénères qui l’empêchent de s’alimenter correctement), qui ne va probablement pas survivre très longtemps.
« Prendre un jeune agame dans votre main est une excellente occasion de l’inspecter physiquement. Comporte-t-il des coupures, des plaies ou des lésions apparentes ? A-t-il tous ses orteils et le bout de sa queue est-il toujours là, et si non, les moignons sont-ils guéris ou présentent-ils des signes d’infection ? L’agame parait-il avoir un poids correspondant à sa taille ? Répondre à cette dernière question peut être difficile pour un éleveur débutant, car les jeunes agames sont de minuscules animaux, très légers. Inspectez les yeux de l’agame : sont-ils bien ouverts, limpides, et vifs, ou au contraire sont-ils fermés, avec des croutes, ou pleurent-ils ? Inspectez également le cloaque de l’animal : est-il fermé et exempt de déchets collants ? Il est important que tous les orifices corporels de l’agame soient sains et fonctionnent correctement. Recherchez tout signe de fracture ou de fêlure sur les membres du reptile. Les jeunes agames sont assez fragiles, et des fractures de membres du reptile. Les jeunes agames sont assez fragiles, et des fractures de membres peuvent se produire aisément, notamment pendant le transport. Tout membre enflé, décoloré ou paralysé est très certainement blessé. »
N’achetez pas un agame malade
« Il peut être très tentant d’acheter un agame manifestement malade dans l’espoir de le sauver, mais ne craquez surtout pas. Acquérir un agame malade pour le guérir se solde presque toujours par la mort du lézard. Il est difficile de soigner un reptile malade, même pour les vétérinaires et les soigneurs d’animaux sauvages. En outre, en achetant un agame malade, vous avez récompensé financièrement un vendeur pour avoir maltraité ses animaux. Il est plus sage de laisser cet agame (qui va certainement mourir, que vous l’achetiez ou non), d’informer le vendeur de son état de santé, et de faire son affaire ailleurs. »
Reconnaître un agame en mauvaise santéLa liste ci-dessous répertorie les caractéristiques d’un agame en mauvaise santé ou malade.Vérifiez chaque point sur l’agame que vous envisagez d’acheter.
- L’agame est apathique, faible, sinon passif et désintéressé par son environnement.- L’agame garde les yeux fermés, ou ses yeux sont enfoncés.- Il y a des croûtes ou de l’exsudat autour des yeux, des narines ou du cloaque.- Un ou des membres ont l’air brisés, difformes ou inopérants.- Les mâchoires sont flasques ou difformes.- Il y a une matière jaune et molle à l’intérieur de la gueule.- L’agame a des plaies ou des brûlures non guéries.
Ce n’est pas un problème s’il manque des orteils ou le bout de la queue à votre future acquisition, si les moignons sont complètement guéris et que cela ne semble pas entraver les mouvements de l’agame.Aménagement du terrarium« Il y a une règle incontournable à ne jamais oublier : le terrarium doit être complètement opérationnel avant l’arrivée de votre agame. Le transport depuis l’animalerie (ou l’envoi directement par l’éleveur) est un moment de stress et de devenir malade. »
- Bois et branchages: pour commencer, investissez dans un grand branchage à escalader, solide et imposant. Les agames adorent grimper, se percher et se prélasser sur des branchages de taille appropriée. Pour les bébés et les spécimens juvéniles, une branche de vigne sablée sera parfaite. Disponible dans toutes les animaleries vendant des produits pour reptiles, la vigne sablée est poreuse, noueuse et est parfaite adaptée à l’escalade pour les petits agames. La nature de la vigne permet pas d’accueillir le corps massif des agames barbus plus gros, un perchoir plus grand sera donc nécessaire. De gros morceaux de bois flotté durci (ni peints ni laqués), en particulier ceux comportant une vaste surface plane, font d’excellents obstacles à escalader pour les agames adultes. La vigne sablée et le bois flotté peuvent tous les deux être lavés, sont des articles durables, ressemblent aux branches décolorées par le soleil, tombées par terre sur lesquelles votre agame se prélasserait d’instinct dans la nature, et sont esthétiques quand ils sont disposés dans un terrarium réaliste.
- Les pierres : Les grosses pierres sont aussi une possibilité, car les agames ne sont pas moins à l’aise pour paresser sur les pierres que sur les branchages. Les carrières et les maçonneries vous donneront gratuitement quelques pierres sur simple demande. Les jardineries et les magasins d’équipement de jardin en vendent aussi, ainsi que la plupart des animaleries. Non seulement les pierres en grès sont plates et gardent bien la chaleur, mais leurs teintes orange et rousses sont aussi très esthétiques en décoration de terrarium. Évidemment, les grosses pierres naturelles sont aussi très lourdes et peuvent facilement fêler le sol en verre de votre terrarium. On trouve des pierres artificielles ou en céramique dans les animaleries et au rayon jardin de la plupart des magasins d’équipement ; très solides, elles se substituent parfaitement aux vraies. Certaines comportent des excavations et peuvent servir de cachette quand votre lézard veut se dissimuler.
- Les plantes : Les plantes sont une autre possibilité pour le terrarium des agames, mais tout éleveur doit être prudent quant au choix des végétaux qu’il sélectionne. Les plantes artificielles sont probablement la meilleure solution, car elles n’ont pas besoin d’eau, ne perdent pas leurs feuilles, ne meurent pas et sont faciles à déplacer, à laver et à replacer dans le terrarium après nettoyage. Une belle disposition de végétaux en plastique ou en soie peut vraiment apporter un plus esthétique et un environnement réaliste à votre agame, tout en ne vous demandant qu’un minimum d’entretien. Les plantes vivantes peuvent occasionner un bon nombre de problèmes dans le terrarium. Elles requièrent des arrosages fréquents risquant d’imbiber le substrat du terrarium. Pendant la photosynthèse, elles émettent de la vapeur d’eau dans l’air, augmentant significativement l’humidité relative dans le terrarium. Votre agame peut également prendre certaines plantes pour de la nourriture et les grignoter. Seules les plantes les plus robustes du terrarium peuvent résister aux assauts des agames adultes. Même s’il les trouve à son goût, certaines espèces contiennent d’autre part des toxines ou des résines qui peuvent entrainer de sérieux risques pour votre lézard.
- Les cachettes : La cachette (ou abri) est une autre composante essentielle du terrarium de l’agame barbu. Dans la nature, il a de nombreux ennemis naturels : varans, oiseaux de proie, serpents, cochons sauvages et dingos sont tous des prédateurs de ce lézard. Comme ils ne sont pas venimeux, les agames ne sont pas armés pour combattre la plupart de leurs agresseurs, et leur premier réflexe de défense est de courir se cacher dans une crevasse rocheuse, un trou, ou n’importe quel autre asile sombre et sûr, jusqu’à ce que le danger soit passé. En captivité, ce besoin instinctif d’isolement, d’obscurité et de sécurité ne doit pas être ignoré ni négligé par les éleveurs. Les agames barbus doivent, à toutes les étapes de leur vie, avoir accès à une ou plusieurs cachettes dans leur terrarium. Bien entendu, ce sont les bébés et les juvéniles qui ont le plus besoin d’abris, mais il en faut également pour les adultes. Même les très vieux spécimens, calmes et apprivoisés, ont besoin d’un endroit sombre et tranquille pour s’isoler de temps en temps. La bonne nouvelle c’est que ces cachettes peuvent être fabriquées à partir de presque rien : demi-pots de fleurs cassés, dalles de liège, planches de bois clouées ensemble pour former une petite cachette, abris pour reptile tout prêts vendus dans le commerce, etc. Tant qu’il lui procure de quoi se cacher entièrement de la vue, votre agame se moque complètement en quelle matière l’abri est fait. Bien sûr, si vous avez un penchant pour l’aspect réaliste, il existe un choix infini de cachettes artificielles dans les animaleries et les sites spécialisés en reptiles. Rondins et souches factices, cavernes en polymère ou en céramique, tas de pierres en plastique ne sont que quelques exemples parmi l’infinité de cachettes en plastique disponibles dans le commerce.
Pour le positionnement des cachettes à l’intérieur du terrarium, gardez à l’esprit que le but est de procurer l’isolement et la sécurité à votre lézard. Placez les cachettes de façon que le moins de lumière possible puisse pénétrer à l’intérieur : plus sombre sera l’intérieur de sa cachette, plus votre agame l’appréciera. Orientez l’entrée de l’abri afin qu’elle soit hors vue (par exemple face à la paroi du fond du terrarium) : les mouvements dans la pièce ne doivent pas être aperçus par votre agame à un moment où il recherche l’isolement. Dans les grands terrariums hébergeant plus d’un agame, il vous faut plusieurs cachettes (au moins une par animal). Même pour un seul lézard, il est fortement conseillé de placer deux cachettes ou plus à divers endroits du terrarium, car les agames semblent apprécier d’avoir du choix dans leurs retraites. Par exemple, placez une cachette au-dessus d’un tapis chauffant, et une autre vers l’extrémité la plus froide du terrarium. L’abri chauffé fournira un bon isolement au lézard, lui procurant suffisamment de chaleur pour favoriser sa digestion et son métabolisme, alors qu’il trouvera obscurité, tranquillité et fraicheur dans l’abri non chauffé. Les agames barbus ayant l’habitude, à l’état sauvage de se déplacer plusieurs fois par jour, la dualité de ces cachettes reproduit fidèlement ce à quoi ils sont instinctivement habitués et permet une parfaite thermorégulation. Votre agame n’aura pas à choisir entre pouvoir se cacher et se trouver à la température qu’il préfère.
Chauffage et éclairage« La question du chauffage et de l’éclairage du terrarium est celle qui requiert le plus d’intention. L’Outback australien est une région chaude, ensoleillée et aride, et pour que les agames se développent bien en captivité, les éleveurs doivent recréer des conditions le plus similaires possible à celles de la nature. La température quotidienne ambiante dans le terrarium de votre agame doit donc rester entre 26.5 et 29 °C. A l’une des extrémités du terrarium, disposez une aire de repos atteignant de 35 à 38 °C, et à l’opposé, placez une cachette sombre et fraiche, de façon que votre agame puisse réguler sa température si nécessaire. »
Lumière naturelle et lampe UV« Si vous vivez dans une région chaude, essayer de laisser votre agame se prélasser à la lumière naturelle du soleil au moins une ou deux heures par semaine. En intérieur, l’exposition aux UV artificiels peut être réalisée en équipant le terrarium d’un néon UV fluorescent. On trouve des néons UV à spectre complet dans la plupart des animaleries sous le nom de néons UV pour reptiles. Vérifiez que le néon que vous achetez dispense une émission d’UVB et d’UVA optimale ; qui se traduit par un pourcentage sur l’emballage du produit. Il varie environ de 2 à 12 % d’UVB et d’UVA, et il est préférable de choisir les pourcentages les plus élevés. L’exposition aux UVA aide votre agame à rester en bonne santé mentale, le stimule et lui confère un solide appétit. L’exposition aux UVB, quant à elle est intrinsèque à la capacité de l’agame à métaboliser la vitamine D3 et le calcium. Sans une exposition importante aux rayons UVB, l’agame barbu développera une carence en vitamines D3, ce qui entrainera rapidement les premiers symptômes d’une maladie métabolique des os. Les ampoules qui stimulent la pousse des plantes ne sont pas adaptées, car elles ne produisent pas de spectre complet de rayons UV dons votre animal à besoin. Les agames barbus de tous âges et de toutes espèces nécessitent au moins 10 à 12 heures d’exposition quotidienne aux UVA et aux UVB naturels ou artificiels pour bien se développer. S’il n’a pas accès aux rayons UV, votre agame commencera à montrer des signes de détresse. »Combien d’agames ?« Si de nombreuses espèces de reptiles et d’amphibiens peuvent sans problème être élevées par deux ou en colonies dans une même enceinte, il est préférable, dans l’idéal, que les agames barbus le soient seuls. Ils sont intrinsèquement des animaux territoriaux, et des hiérarchies s’établissent à l’état sauvage selon lesquelles les mâles les plus gros ont les territoires les plus vastes. Pendant la saison des amours, les femelles peuvent traverser sans problème le secteur d’un mâle, mais les autres mâles qui s’y aventuraient de trop près seraient accueillis par des hochements de tête, des gonflements de barbe et autres signaux d’agressivité.On observe aussi ces comportements en captivité. Dans le cas d’un terrarium particulièrement vaste, de nombreux agames peuvent être élevés ensemble, à la condition que chaque lézard puisse disposer de ses branches d’escalade, de ses endroits où se réchauffer et de ses propres cachettes, sinon la hiérarchie naturelle permettra au seul Pogona dominant d’avoir accès aux meilleurs perchoirs, cachettes, etc...Pour éviter qu’un mâle alpha ne fasse main basse sur le diner, il faut placer de multiples récipients de nourriture dans tout le terrarium, pour que chaque individu puisse avoir suffisamment à manger. Il faut généralement compter un terrarium bien équipé de 473 litres pour que deux adultes ou trois juvéniles disposent d’assez d’espace. Une surpopulation dans un terrarium ou un enclos d’agames barbus conduirait à une succession de dommage collatéraux, comme l’augmentation du seuil de stress des animaux, une déficience de leur système immunitaire, une perte d’appétit et des agressions entre colocataires. Il n’est pas rare que l’agame le plus gros d’un enclos en hébergeant plusieurs attaque violemment, pince, morde ou même mutile ses homologues les plus faibles.Des agames de tailles différentes (c’est-à-dire des adultes et des juvéniles) ne doivent pas être élevés dans le même terrarium, même des blessures, des mutilations, et même (quoique rarement) la mort de l’agame le plus petit. Les adultes peuvent aussi considérer les nouveau-nés ou les petits juvéniles comme de la nourriture. D’ailleurs, même des agames de taille similaire élevés dans un enclos trop petit peuvent se livrer à des combats territoriaux assez violents.Selon mon expérience, élever plusieurs femelles dans un même enclos aboutit généralement à une cohabitation plus paisible et moins conflictuelle, alors que les mâles entre eux tendent à adopter des comportements agressifs bien plus fréquents. Ces comportements agressifs sont particulièrement courants chez les mâles âgés de 3 à 6 ans. Cela découle de l’instinct de domination que les animaux de cet âge doivent développer à l’état sauvage s’ils veulent transmettre leurs gènes. »Le régime alimentaire naturelÀ l’état sauvage, les agames barbus sont des omnivores opportunistes dont le régime alimentaire dépend largement de ce qu’ils trouvent sur le moment. S’il se trouve dans une zone à la végétation dense, un agame sauvage consommera feuilles, pousses, tiges tendres, baies, fruits et graine. Si le même individu vit dans une zone peuplée de beaucoup d’insectes, il se délectera de n’importe quel invertébré assez malchanceux pour avoir croisé son chemin. Les grands agames adultes attraperont aussi souris, petits oiseaux, lézards, et même petits serpents si l’opportunité se présente. Une telle variété de proies et de végétaux procure à l’agame l’ensemble des vitamines, minéraux et nutriments dont il a besoin pour se développer et rester en bonne santé. »
Le régime alimentaire en captivité« Bien qu’il soit impossible de reproduire parfaitement une telle variété d’alimentation en captivité, on peut s’en approcher en proposant autant d’animaux vivants et de végétaux que possible. Donnez des petites proies : micro-grillons, vers morios, teignes de ruche, criquets, vers dolas, cafards, bébés souris, petit lézards (anolis et geckos) et souris adultes. Les végétaux peuvent comprendre chou vert et/ou rouge, chou frisé, chou cavalier, carottes et fanes de carottes, feuilles de moutarde, roquette, persil, gombo, poivrons, luzerne, raisins épluchés, haricots verts, des mélanges de légumes surgelés, laitue romaine, ainsi que feuilles, et fleurs d’hibiscus et de pissenlit, qui ne doivent contenir ni pesticides ni engrais. Donnez surtout des feuilles, et rajoutez quelques-uns des autres aliments pour diversifier la nourriture. Préparez rapidement et facilement tous ces végétaux en utilisant simplement un robot ménager pour les hacher grossièrement. Une râpe à fromage manuelle suffit aussi pour les détailler, en particulier les plus durs, comme les carottes, les patates douces et les courges. »
Le nourrissage« Il est important de se rappeler que la plupart des aliments n’apportent pas à l’agame tous les nutriments dont il a besoin. Pour compenser ces déséquilibres nutritionnels, il est conseillé de bien nourrir les futures proies avant de les donner à manger aux agames. Le nourrissage est un processus de 72 heures selon lequel les futures proies, principalement les grillons, les criquets et les vers morios, sont placés dans un conteneur à part, dont le sol est recouvert de nourriture pour poissons tropicaux, de croquettes déshydrater pour chiots et/ou de céréales instantanées pour les bébés. Pour l’hydratation et les compléments nutritionnels, ajoutez quelques légumes, comme des carottes, des patates douces, des quartiers d’orange et des fanes de légumes verts. 11 Pendant les 72 heures suivantes, les insectes vont manger ces aliments hautement nutritifs et, quand vous les donnerez à votre agame, ces nutriments lui seront transmis. Donnez des insectes ainsi nourris à des agames jeunes ou malades peut avoir des conséquences significatives sur leur croissance et leur guérison. On peut également saupoudrer le mélange de nourrissage de compléments de vitamines et de minéraux pour reptiles. »
Vitamines et minéraux« Tout comme les autres nutriments, les vitamines et les minéraux jouent un rôle primordial dans la croissance et la santé de votre agame barbu. Parmi ceux-ci, les plus importants sont la vitamine D3 et le calcium, essentiels pour la formation et la solidité des os et des dents, ainsi que pour la constitution des coquilles d’œufs chez les femelles enceintes. Rappelez-vous que calcium et vitamine D3 doivent être donnés en même temps, car les agames ne peuvent correctement métaboliser le calcium si leur taux de vitamine D3 est trop faible.La dose de calcium et de vitamine D3 que vous devez donner à votre agame dépend de la quantité de lumière naturelle du soleil qu’il reçoit et de son âge. L’exposition aux ultraviolets solaires stimule la production de vitamine D3 dans la peau de l’agame. Des spécimens adultes élevés en extérieur et très exposés à la lumière non filtrée auront besoin de moins d’apports complémentaires, disons une fois par mois, que des reptiles élevés en terrarium. Les bébés (jusqu’à 4 mois) nécessitent toutes les semaines des doses de vitamine D3 et de calcium, et les juvéniles (de 4 à 18 mois), de 3 à 4 repas supplémentés tous les 15 jours.Faites attention au type de compléments de calcium que vous donnez : les poudres contenant du phosphore doivent présenter un ratio calcium phosphore d’au moins 2:1, ou encore mieux de 3:1. Soyez aussi prudent quand vous donnez d’autres vitamines et minéraux à votre agame. Prises en excès, certaines vitamines peuvent se révéler dangereuses. La vitamine A, par exemple, stagne dans le corps de l’agame et peut devenir toxique si elle est prise trop souvent ; pour prévenir cela, préférez un complément contenant du bêta-carotène à toute autre source de vitamines. Ne donnez pas de compléments multivitaminés plus de deux fois par semaine aux bébés, et une seule fois par semaine aux spécimens juvéniles et adultes. Assurez-vous d’utiliser un complément en vitamines et minéraux spécifiquement destiné aux reptiles. N’utilisez jamais de compléments pour oiseaux, chiens, ni aucun autre animal. »Sociabiliser son agame« Les agames semblent apprécier les caresses et ne pas souffrir de stress lors des manipulations. Un agame peut passer des heures tranquillement posé sur l’épaule ou la paume de son maître, profitant de sa chaleur corporelle, le laissant lui caresser son dos écailleux. Cette inclination aux caresses fait de l’agame une espèce particulièrement appréciée des enfants. Mais, comme pour tout animal de compagnie, il y a certaines règles à suivre pour préserver la santé et le bonheur à la fois de l’agame et de son maître. »L’agame agressif« Sociabiliser son agame barbu est très important. Les individus qui n’ont jamais été manipulés par leurs précédents propriétaires ou ceux qui ont été élevés sous des températures excessives peuvent avoir des comportements étonnamment désagréables et même essayer de mordre. Ajoutez à cette attitude déplaisante les mâchoires puissantes d’un agame adulte, et vous pouvez terminer la séance de manipulations par une morsure sanguinolente.La solution pour sociabiliser des animaux aussi agressifs est de s’armer de détermination et d’avoir de bons réflexes. Attrapez l’agame adulte par l’abdomen et sortez-le du terrarium. Flattez son corps et caressez son dos, en veillant à ne pas approcher vos doigts de sa bouche. Après quelques semaines de ce traitement patient, votre agame comprendra vite que vous ne représentez aucune menace et vous acceptera comme son soigneur. À peu près tous les agames se calment au bout d’un mois, si le soigneur s’en occupe tous les jours. La bonne nouvelle, c’est qu’un agame ayant mauvais caractère sont comme les éclipses de Lune ou les éruptions solaires : vous savez qu’ils existent, mais vous pouvez ne Jamais en voir un seul pendant toute votre vie. »Quelques mesures d’hygiène« Comme pour tous les animaux de compagnie, la question de l’hygiène ne doit pas être négligée. La peau entourant les griffes de l’agame et les interstices entre les écailles peuvent par exemple abriter des bactéries nocives pour l’homme : il est donc impératif de se laver les mains avec un savon antibactérien après avoir touché un agame. N’embrassez pas votre lézard, ne le laissez pas marcher sur votre visage, ne vous frottez pas les yeux et ne mangez pas pendant que vous vous occupez de lui ou que vous nettoyez sa cage. Il est du devoir du soigneur d’entretenir scrupuleusement la propreté de l’environnement de son lézard. Les agames élevés dans des conditions insalubres (excréments, urine, substrat malpropre, insectes morts éparpillés, etc.) sont beaucoup plus susceptibles d’être porteurs de bactéries. Un soigneur responsable surveillera également étroitement tout enfant s’occupant d’un agame.En restant présent et en gardant un œil sur le jeune soigneur et son animal, un adulte peut remédier à la fois aux mouvements brusques du lézard et aux gestes déconseillés et dangereux pour l’enfant (comme se frotter les yeux ou porter ses mains à sa bouche quand il tient l’agame). Une fois la séance de caresses terminée, assurez-vous que les enfants qui ont touché l’agame se lavent méticuleusement les mains, en frottant bien toute zone ayant été en contact avec le lézard. Parfums, eaux de Cologne, démaquillants, maquillage, vernis à ongles, lubrifiants, résines, et une infinité d’autres produits chimiques toxiques pour l’agame s’accumulent sur nos mains. Il faut donc nettoyer minutieusement vos mains et vos avant-bras avant de les plonger dans le terrarium ou de toucher votre lézard. Ce point est particulièrement important, car les agames barbus adorent lécher et goûter les mains et la peau de leur soigneur. Non seulement ils sont en contact externe avec ce qui est sur nous, mais ils en ingèrent également. »
La reproduction« Considérée par beaucoup d’éleveurs comme l’apogée de tout apprentissage avec les reptiles, la reproduction est une expérience enrichissante et incroyablement gratifiante. Mais la reproduction en captivité ne doit pas à être prise sur un coup de tête. Les animaux sont-ils en parfaite santé et peuventils supporter les contraintes de la reproduction ? Êtes-vous équipé pour faire incuber les œufs ? Qu’allez-vous faire des petits (parfois plus de deux douzaines) une fois qu’ils seront nés. »
La détermination du sexe« Les mâles ont des pores fémoraux hypertrophiés sur la face interne de leurs pattes postérieures, des écailles péri-anales hyper générales au nombre de six) à peu près à un demi-pouce du cloaque. Un gros orifice cloacal, et deux renflements visibles de part et d’autre du cloaque (il s’agit des hémipénis, qui restent dans leurs sacs). Les mâles sexuellement actifs ont aussi une plus grosse barbe, qui devient généralement brune à noire ou bleutée pendant la saison des amours. D’une manière générale, les mâles ont des barbes plus grosses que les femelles, atteignent une taille plus grande et sont plus robustes. » « Les femelles ont des écailles péri-anales et des pores fémoraux beaucoup plus petits, leur fente cloacale est considérablement plus étroite, et il n’y a pas de renflements hémipéniens de chaque côté du cloaque. Les femelles adultes grandissent aussi beaucoup moins que leurs homologues masculins, et leur tête est plus fine au niveau des mâchoires.Si vous avez l’occasion de comparer plusieurs spécimens adultes, les différences entre les sexes se reconnaissent facilement. Avant que les animaux soient sexuellement matures, les sexes sont difficiles à distinguer. Il y a une méthode pour déterminer le sexe des juvéniles, mais les différences sont vraiment subtiles et certaines pratiques existent pour déterminer précisément le sexe. Cette méthode consiste à poser l’agame sur une surface plane, la queue tournée vers vous. Soulevez doucement la queue et le dos de l’agame. Arrêtez dès que vous rencontrez la moindre résistance, afin de ne pas blesser la queue de votre agame. Faites alors doucement rouler la queue entre vos doigts et regardez dessous, près de la base. Si, quand vous faites rouler la queue, un léger creux apparaît au milieu, l’agame est probablement un mâle. Si aucun creux n’apparaît, c’est probablement une femelle. Ce creux correspond à l’espace entre les deux hémipénis. La technologie moderne peut aussi aider à déterminer le sexe, car les tests ADN et les rayons X (que pratiquent la plupart des vétérinaires) sont infaillibles, même chez un jeune agame. »L’âge« Les agames barbus deviennent sexuellement actifs entre 24 et 28 mois, et les femelles restent fertiles jusqu’à 5 ou 6 ans. Quant aux mâles, ils conservent la capacité de féconder des femelles pendant toute leur vie. Cependant, le fait qu’une femelle puisse s’accoupler à partir de 2 ans ne veut pas dire qu’elle doive le faire. Celles qui se reproduisent dès le plus jeune âge pondent de plus petits œufs, moins nombreux, et perdent plus tôt leur capacité de reproduction. A contrario, les femelles qui ne se reproduisent pas avant leur troisième année ont tendance à pondre de plus gros œufs, plus nombreux, et restent fertiles considérablement plus longtemps. Même si d’autres éleveurs seront probablement en désaccord avec moi, je pense qu’on ne devrait pas faire se reproduire une femelle en captivité avant qu’elle ait au moins de 32 à 36 mois, car le faire plus tôt conduirait à ce qu’elle ait une progéniture beaucoup moins nombreuse sur toute sa durée de vie fertile. Les mâles de plus de 24 mois peuvent se reproduire pendant tout le reste de leur vie sans aucun effet néfaste. »La parade nuptiale« Le mâle ne mettra pas longtemps à déclarer ses intentions une fois que vous l’aurez placé en présence de la femelle. Il va flairer le sol et goûter le substrat, agiter vigoureusement la tête en direction de la femelle et gonfler sa barbe hérissée, qui devrait alors avoir pris une couleur grisâtre, noire ou bleutée. En réponse à ces avances, la femelle parcourra la cage en tous sens, le mâle à ses trousses, ou se mettra à agiter les pattes, pour indiquer qu’elle est prête à s’accoupler. Le mâle va s’approcher de la femelle par derrière ou par le côté, lui mordre fermement les joues ou la nuque et enserrer de ses pattes avant la partie supérieure de son corps. Une fois qu’il la tient bien dans ses mâchoires, il la traîne à travers le terrarium ou la secoue violemment. Même si ce comportement peut paraître agressif, il est indispensable à un accouplement réussi. Les mâles plus jeunes qui ne maîtrisent pas leurs femelles plus âgées sont parfois repoussés par elles, alors que les mâles plus vieux, habilement dominants, ne rencontrent pas ce genre de problèmes. »La copulation« Quand il est prêt, le mâle incline l’arrière-train de la femelle avec ses pattes arrière et sa queue, expose son cloaque et insère l’un de ses hémipénis. Les agames ne restent dans cette position que quelques secondes, et jusqu’à quelques minutes au maximum. Attendez-vous que les agames s’accouplent plusieurs fois par jour et par nuit. Si vous possédez plusieurs agames femelles, vous pouvez simplement faire passer votre mâle d’un terrarium au suivant pour qu’il s’accouple avec chacune d’elles. Après une période d’environ cinq à sept jours d’accouplements, votre femelle a toutes les chances d’avoir été fécondée. Reprenez le mâle et remettez-le dans son terrarium, et continuez à donner de la nourriture supplémentée en calcium et légèrement en vitamines à la femelle. Nourrissez-la beaucoup, en intégrant la plus grande variété possible d’aliments, afin que les œufs en formation se développent dans les meilleures conditions. »L’éclosion« Après une durée de 55 à 85 jours – selon la température à laquelle vous les avez fait incuber – vous pouvez vous attendre que vos œufs éclosent. La première étape de l’éclosion, également appelée bréchage, survient quand les lézards à naître fissurent leurs coquilles, mais n’en sortent pas encore. Pouvant durer de quelques heures à quelques jours, la période de bréchage est le temps pendant lequel le bébé agame reste dans sa coquille partiellement ouverte, absorbe ce qu’il reste du sac vitellin et commence à respirer de l’air. Il est important que vous ne manipuliez pas les agames en bréchage ni ne les obligiez à sortir de leurs coquilles : ils sortiront quand ils y seront prêts. Laisser un couvercle sur leur boîte d’incubation est indispensable pendant l’étape du bréchage, car si l’éleveur le soulève sans arrêt pour regarder les nouveau-nés, le taux d’humidité à l’intérieur de l’incubateur va énormément baisser. Cela risquerait de faire durcir les coquilles d’œufs, comprimant ainsi les bébés lézards. Par ailleurs, la boîte de rangement intérieure doit être solidement couverte, car quand les bébés agames vont sortir, ils se mettront immédiatement à vagabonder. Si l’un d’eux arrivait à grimper hors de la boîte de rangement intérieure et tombait dans le réservoir d’eau qui se trouve dessous, il risquerait de se noyer.Attention, les œufs n’éclosent pas nécessairement tous en même temps. Si la plupart des nichées éclosent entièrement en l’espace de quelques jours (le dernier œuf éclosant dans les 72 heures après le premier), il arrive occasionnellement que certaines autres connaissent une ou plusieurs naissances tardives. J’ai déjà vu des œufs d’agame éclore presque deux semaines après le reste de la nichée : par conséquent, ne jetez pas des œufs non éclos simplement parce que le petit n’est pas encore sorti. Ne vous en débarrassez pas tant que l’œuf ne plisse pas, ne se dessèche pas ou ne commence pas à pourrir. »L’hybridation« Comme c’est le cas pour les reptiles et les amphibiens les plus répandus sur le marché de l’animalerie, les agames barbus font souvent l’objet de projets de reproduction sélective. Cette activité s’adresse aux éleveurs les plus expérimentés, qui possèdent une solide connaissance pratique de la reproduction et de la génétique. De même que pour le python royal, une espèce présentée dans le : « (Cours 12/20) - " Monographie du python royal " de Doc.Helson/Herpeto » disponible sur la plateforme YouTube, différentes phases (couleurs) peuvent être conçus lors de la reproduction. Voici quelques noms d’agame barbu : L’agame barbu Sandfire ; L’agame doré ; Le Lemon-Fire ; Le Blood-Red ; L’agame issu des variétés dites « pâles » ; Les géants d’Allemagne… »
ConclusionSi vous deviez faire un sondage parmi les amateurs de sauriens pour savoir quel est le parfait lézard, vous obtiendriez des réponses très variées. Certains préfèrent le gecko arboricole, avec ses petites ventouses aux pattes et son regard impassible, alors que d’autres amateurs ont un faible pour les iguanes vert herbivore, aux incomparables nuances émeraude et aigue-marine. D’autres encore voteraient pour le varan jaune, dont les griffes et les dents tranchantes en font un lézard carnivore des plus captivants. Mais même si toutes ces espèces ont leurs propres charmes, l’agame barbu est de loin le plus populaire de tous et le plus répandu dans le monde de la terrariophilie.