Menu principal :
À l’heure actuelle, nous avons déjà franchi les points de non-retour vis-à-vis de l’urgence climatique. En une décennie, la biomasse a chuté de 67 %. En 40 ans 60 % des animaux sauvages ont disparu. 80 % des insectes volants se sont éteint. 400 millions d’oiseaux ont disparu du ciel d’Europe et un million d’espèces sont menacés à très cours termes. D’après la méta-analyse portant sur 13 000 articles de biologie de la conservation, la vie est en chute libre dans tous les secteurs. La situation globale de la planète relève de l’extermination. Nombreux sont les lanceurs d’alerte qui évoque ce funeste bilan (A.Barrau).La biodiversité de la planète est détruite peu à peu ce qui provoque un basculement de l’échelle trophique considérable. Ainsi, le maintien en captivité d’espèce sauvage pourrait veiller à la sauvegarde de certaines espèces. Uniquement le temps qu’il faudra à l’homme, du moins la majorité des individus issus de cette espèce, pour prendre conscience que nous partageons la planète avec d’autres espèces et qu’il faudrait veiller à préserver cette biodiversité. Toutes les espèces ne sont pas menacées, certes. Pour autant, de nombreux noms figurent sur les listes de l’UICN (L’Union internationale pour la conservation de la nature). Mais doit-on attendre qu’une espèce ait un pied dans la tombe pour s’intéresser au sort de ses individus ? Outre la sauvegarde d’espèce, la pratique de la terrariophilie permet aussi de changer les idées ancrées dans les mœurs, qui jusqu’à ce jour nuisaient à nos voisins. Il y a ainsi la dimension pédagogique qui s’ajoute aux enjeux de cette démarche.Certains diraient que si les espèces meurent, nous prendrons conscience qu’il faille changer de voie. Vous savez un sacrifice d’une espèce, peut alerter et préserver les autres. Pour ma part, je ne suis pas de cet avis. Parce qu’au vu des mentalités culturelles dominantes de ce monde, nous sommes aux antipodes des élèves assidus et matures. Je crains que nous puissions, encore à ce jour, prendre conscience de nos actes et changer de cap. Que dire des multiples discours de prévention des chercheurs en la matière ces cinquante dernières années ? Il s’agit certainement de notre capacité à acquérir de l’intelligence sans la sagesse qui va avec. D’ailleurs, le problème écologique devrait être résolu par une solution axiologique et non technique. Ce sont avant tout nos valeurs que nous devons changer, pas le « climat ».Nous vivons avec des espèces animales. Des espèces cousines, d’autres moins cousines. Des espèces avec qui nous pouvons avoir des similarités. Dans notre culture nous vivons déjà avec des chiens et des chats. Des mammifères avec qui nous pouvons avoir des sentiments affectifs communs. A contrario les reptiles n’aiment pas au même titre que les mammifères que je viens de citer. Mais peuvent tout de même éprouver des émotions, des sensations et des besoins. Ce sont des êtres sensibles et dotés d’intelligence. Ils sont capables de se sentir en confiance avec un humain plus qu’un autre. Sur le plan éthique, il y a débat. En termes de bien-être animal, il est évident qu’il doit être respecté. Les impératifs biologiques des espèces que vous hébergez doivent impérativement être pris en considération. Ainsi, je pense que le débat sur la pratique du maintien d’espèce en captivité, s’il y a lieu d’avoir un débat, doit être uniquement d’ordre axiologique.