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FAMILLE DU NÉOLITHIQUE
ÉTRANGE DÉCOUVERTE -



Des chercheurs ont élucidé les liens familiaux dans une nécropole du Néolithique en cartographiant les arbres généalogiques de deux familles, ensevelies ensemble il y a environ 7 000 ans dans la région du Bassin Parisien. Cette étude, publiée dans Nature en juillet 2023, offre un nouvel éclairage sur la vie des communautés néolithiques en Europe.

Le site funéraire de Gurgy "Les Noisats", découvert en 2004 dans l'Yonne, abrite les tombes de 130 individus datant d'environ 4 850 à 4 500 ans avant notre ère. L'organisation spatiale des sépultures et d'autres éléments indiquaient que le cimetière était utilisé par un groupe cohérent, mais la nature exacte de ce lien était inconnue. Pour résoudre ce mystère, les chercheurs ont utilisé des techniques d'analyse de l'ADN ancien pour examiner les ossements des défunts. Ces analyses ont permis de reconstituer les arbres généalogiques de deux familles sur cinq et sept générations respectivement, révélant des liens de parenté entre les occupants de la nécropole.

Les résultats montrent une organisation sociale patrilocale, où les femmes rejoignaient un nouveau groupe pour procréer, tandis que les hommes restaient dans leur clan et structuraient la communauté. Cette "exogamie féminine" confirme des hypothèses antérieures, mais cette fois-ci étayées par des preuves biologiques solides. Cependant, les chercheurs soulignent la nécessité de prudence dans l'interprétation de ces résultats. Bien que l'organisation patrilocale soit évidente, les détails des échanges entre les groupes restent obscurs. De plus, aucune preuve de polygamie n'a été trouvée, ce qui suggère des normes sociales spécifiques au sein de ces communautés néolithiques.

Le déplacement des femmes du groupe, confirmé par l'analyse des isotopes de strontium, révèle qu'elles provenaient de différentes communautés de la région, indiquant une migration à l'âge de procréer. Les fratries d'individus adultes observées à Gurgy étaient principalement composées d'hommes, suggérant que les filles quittaient le foyer familial dès qu'elles étaient en âge de se reproduire. Au sommet de l'arbre généalogique de la plus grande famille, se trouve probablement l'ancêtre commun, dont la sépulture unique suggère une importance particulière pour les fondateurs du site. Cette sépulture, marquée par une seconde inhumation, laisse penser que cet individu avait un statut notable au sein de la communauté de Gurgy.
3 FAITS SURPRENANTS

Bien que la nécropole ne représentait pas un lieu de résidence permanent, il est supposé que les familles, principalement des fermiers sédentaires, vivaient à proximité de leurs défunts. Aucun habitat contemporain n'a été découvert dans les environs, mais des études sur des vestiges retrouvés ailleurs suggèrent que les habitations de l'époque étaient généralement construites en bois et en torchis, avec une durée de vie limitée d'environ plusieurs dizaines d'années. Une fois les ressources naturelles épuisées et les habitations devenues inhabitées, il est probable que les groupes d'agriculteurs-éleveurs se déplaçaient pour reconstruire ailleurs, ce qui pourrait expliquer le caractère temporaire de l'utilisation de la nécropole.
 


 
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