SOCRATE - WEBSITE X5 UNREGISTERED VERSION - DOC.HELSON

Aller au contenu

Menu principal :

HUMANO > PHILOSOPHIE > ESSAIS 2020



L'APOLOGIE DE SOCRATE




  Apologie de Socrate  

Socrate, philosophe grec du Vᵉ siècle av. J.-C fut cité à comparaitre au Tribunal pour la première fois à l’âge de soixante-dix ans. Sa volonté était d’enrichir intellectuellement la nouvelle génération, en leur faisant comprendre que contrairement à l’idée communément admise de l’époque il n’y avait pas qu’un seul dieu dans l’univers. Il était important de prendre l’éventualité qu’il y en ait plusieurs. Mais le fait de remettre en cause l’existence divine auquel les pairs de l’époque étaient attachés l’a contraint à comparaitre au tribunal.Thalès, philosophe et savant grecdu Vᵉ siècle av. J.-C fut l’un des premiers penseurs grecs à s’intéresser aux phénomènes célestes.Une anecdote plaisante courait sur son compte : tellement absorbé par sa contemplation du ciel, il ne vit pas un puits dans lequel il tomba.À l’époque, les sophistes enseignaient des méthodes qui pouvaient être utilisées dans des contextes divers, ce qui favorisait le développement d’une véritable indépendance de pensée à l’égard des schémas traditionnels dispensés par la cité et transmis dans le cadre de la famille au sens large.


Mélétos accusait Socrate de ne pas reconnaître l’existence des dieux, ce qui donna à ce dernier l’occasion de montrer que son accusateur se contredisait : Socrate répondit en effet que la croyance en l’existence de « démons » implique logiquement la croyance en l’existence desdieux. Cet argument et le fait que Socrate fasse souvent référence soit à des divinités du panthéon soit à des phénomènes d’ordre religieux (divination, songes, voix...) semblaient indiquer qu’on accusait Socrate de transformer l’image des dieux et non de nier leur existence.Il encourageait donc la curiosité intellectuelle et l’indépendance de la pensée.

Si Socrate s’était contenté d’exprimer son avis de manière confidentielle, cela aurait été sans conséquence. C’était sa volonté de modifier le comportement de ses concitoyens en fonctions des exigences de la raison qui rendit son action intolérable aux yeux de certains. Son excentricité fit le reste, évidemment !Bien qu’il était considéré comme étant inclassable. Socrate n’était pas un professeur que des autorités jugeraient, mais un citoyen qui ne peut s’empêcher d’avoir un rôle dans une cité qui avait connu une guerre de près de trente ans, qui se solda par une défaite sanglante et humiliante et qui se termina par une guerre civile atroce. Dans ce procès, il fallait faire une place au « bruit et à la fureur ».

En mourant, Socrate, tel que le comprit Platon, témoignait de ses convictions : l’âme, quel que soit le sens alors donné à ce terme, présente plus de valeur que le corps et, par suite, cette vie ne vaut plus d’être vécus si la pratique de la philosophie, comprise comme une réfutation révélant la valeur d’un être humain, devient impossible. Si l’on en croit Platon, il fallait que Socrate meure pour que vive la philosophie.

Enfin, Socrate avait un certain regard en ce qui concernait l’acte. Bien qu’il tentait de contredire beaucoup de ses pairs à l’époque, suite à sa façon de penser novatriceen ce qui concernait des actes intolérables venant de la part de ses ennemis de penser, Socrate n’éprouvait pas le besoin de vengeance. En effet, d’après lui cela revenait à s’abaisser à leurs niveaux. Ainsi, il désirait rester à sa place, noble en savoir, mais avant tout humble. Se mettant au service de la plus belle des existences, la sagesse.


 
Retourner au contenu | Retourner au menu