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Symptômes
Une énergie calorifique est toujours transférée d’un objet chaud à un objet plus froid selon trois procédés :la conduction, la convection et la chaleur radiante.• La conduction correspond à un transfert de chaleur entre deux objets qui se touchent(ex : un serpent dont la face ventrale repose sur une pierre chauffante).• La convection s’effectue par transfert de chaleur via un liquide ou un gaz(ex : un serpent arboricole exposé à un flux d’air chaud sur une branche).• La chaleur radiante est, quant à elle, transmise à une matière par le biais d’ondes électromagnétiques(ex : un serpent dont la surface dorsale absorbe les radiations électromagnétiques du soleil).En captivité, les brûlures sont souvent provoquées par des phénomènes de conduction thermique : le reptile se plaque contre la source de chaleur pour absorber son énergie calorifique et la puissance des différents systèmes de chauffages utilisés en terrariophilie est souvent sous-estimée. Comme chez les mammifères, les brûlures des reptiles peuvent être classées en trois catégories :• les brûlures du premier degré : elles sont superficielles et ne concernent que la couche la plus superficielle de la peau (l’épiderme constitué des écailles kératinisées).• les brûlures du second degré : elles sont plus profondes. Elles entraînent une destruction totale de l’épiderme et une atteinte plus ou moins sévère du derme. Elles se caractérisent par un « suintement » au niveau de la brûlure.• les brûlures du troisième degré : il s’agit ici d’une destruction totale de la peau et de son innervation. Une brûlure du troisième degré est quatre fois plus grave qu’une brûlure du deuxième degré de la même étendue.
CausesLes raisons pour lesquelles les reptiles sont si prompts à souffrir de profondes brûlures thermiques en captivité sont en partie méconnues. Les reptiles sont des animaux ectothermes : leur température interne n’est pas régulée et varie en fonction de la température de leur milieu de vie : c’est en s’exposant plus ou moins près d’une source de chaleur qu’ils font volontairement varier leur température corporelle. Ce comportement perpétuel de quête de chaleur les prédispose donc, plus que toute autre espèce animale captive, à souffrir de brûlures thermiques.
Les reptiles sont dotés de capacités intellectuelles assez limitées. Un iguane peut rester « collé » contre un cordon chauffant avant de réaliser l’inconfort de la situation et de se déplacer ! Il est pourtant démontré que la sensation de douleur existe aussi chez ces animaux, mais les reptiles semblent ne pas associer cette douleur à l’objet chaud sur lequel ils se trouvent. Ils ne réalisent probablement pas qu’ils pourraient se soustraire à cette douleur en quittant simplement l’objet ou la surface qui les brûle. Cette absence de retrait peut être aussi simplement liée au fait que de telles sources de chaleur n’existant pas dans la nature, les reptiles ne sont pas « neurologiquement programmés » pour réagir immédiatement face à cette agression.Que faire avant de consulter ?Une brûlure doit toujours être prise au sérieux. Un reptile brûlé peut mourir de déshydratation associée à des surinfections et à des pertes massives de protéines. En général, les brûlures du premier degré peu étendues sur la surface corporelle peuvent être traitées « à la maison » en suivant les recommandations d’un vétérinaire. Par contre, les brûlures du deuxième ou troisième degré doivent être traitées en hospitalisation :• Si la brûlure est récente (de quelques heures), appliquer des compresses d’eau froide (jamais de glace).• Si des ampoules sont visibles, NE PAS LES PERCER ! Ces ampoules doivent être préservées, car elles constituent une excellente barrière naturelle contre l’infection.• Si des ampoules ont éclaté spontanément, un nettoyage soigné des plaies doit être entrepris dès que possible à l’aide de savon de Marseille. La zone brûlée doit être recouverte de pommade cicatrisante (ex. Tulle gras N.D, Biafine N.D, Mitosyl N.D, Avibon N.D) et d’un pansement non collant (ex. Vetrap N.D).• Si la brûlure est ventrale et très étendue, l’animal doit être placé dans un terrarium sans substrat (ex. papier journal ou alèse au sol), facile à désinfecter et non abrasif.Prévention des brûlures en terrariumNe pas installer de cordon chauffant à l’intérieur du terrarium dans le substrat, mais sous le terrarium, ce dernier étant légèrement surélevé par des tasseaux pour ne pas être en contact direct avec le cordon (risque d’éclatement de la vitre et de brûlure sur la vitre).• Une fois le système de chauffage installé, toujours vérifier avec le « dos » de la main que le sol du terrarium n’est pas brûlant.• Vérifier régulièrement le bon fonctionnement du thermostat de chauffage sur lequel est branchée la source de chaleur (vérifier la corrélation entre la température sélectionnée sur le thermostat et la température effective dans le terrarium).• Veiller à créer un gradient thermique dans le terrarium pour que le reptile puisse, s’il en ressent le besoin, choisir une température moins élevée.• Toujours contrôler la température ambiante du terrarium à l’aide d’un thermomètre équipé de deux points de relevés (point le plus froid - point le plus chaud) et d’une fonction « mini/maxi ».• Ne jamais exposer un terrarium au soleil (attention à l’effet de serre !). Les reptiles peuvent mourir par « cuisson s’ils atteignent leur température maximale critique (TMC).