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Au sein de ma propre philosophie, j’ai tenté de redéfinir la notion de la famille. Sachez que je suis le fruit d’un acte sexuel effectué par mes géniteurs. Bien entendu, j’aurais pu employer des mots beaucoup plus crus. Il me paraît légitime de nous rappeler qui sommes-nous dans le cas où nous négligerions notre personnalité, notre personne. Apparemment, je suis un fils conçu par amour. Du moins, j’ai grandi avec cette image d’avoir été voulu, qu’elle aubaine ! Mais je n’en pense rien. Je peux comprendre le fait que mes parents désiraient avoir un enfant. Pour autant, qu’ils en soient satisfaits ou non de ma présence à ce jour est une autre question. Je pense qu’à l’époque ils souhaitaient concevoir un petit être sans pour autant prédire la personnalité que je possède actuellement. Puisque nous sommes le résultat de l’environnement ainsi que des rencontres que nous avions effectuées jusqu’à maintenant. Je ne suis pas de ces personnes qui pensentque l’on naît, on évolue jusqu’à nos 18-20 ans puis on reste celui que l’on. Au contraire, je suis convaincu que nous allons évoluer tout au long de notre existence. D’ailleurs, c’est cela qui fait la richesse de notre vie. Un enfant grandit, se cherche puis atteint l’âge adulte souvent associé à l’image de l’immaturité face à un être plus âgé que lui. Un individu fermé d’esprit refusant de grandir intellectuellement une fois la majorité passée pourra également être défini selon un comportement puéril de sa part, comme étant aussi immature que l’individu en question.
Ainsi, le fait de considérer dans un premier temps mes parents comme uniquement mes géniteurs peut vous paraître comme étant déplacé. Cependant, pensez à prendre un peu de recul, puisque comme je vous l’ai précédemment évoqué je me basais uniquement sur l’aspect biologique et non sentimental. Qu’en est-il de l’amour alors ? Concernant l’amour que je pourrais éventuellement avoir à leur égard, je pense qu’il serait des plus sincère selon ma vision des choses évidemment. En effet, je ne me baserais pas sur le point de vue biologique, mais plus sur l’aspect sentimental. Si je néglige l’aspect biologique (soit que je ferme les yeux sur le lien sanguin que j’ai en commun avec eux), puis que je me fis uniquement à l’amour qu’ils m’ont offert ainsi qu’aux valeurs et principes moraux qu’ils m’ont transmis jusqu’à ce jour, alors je les remercie non seulement de m’avoir donné la vie, mais également de m’avoir guidé jusqu’à l’être accompli que je suis devenu.
Au fond, quand on y pense ça paraît plus logique n’est-ce pas ? D’apporter plus d’amour envers un être que nous portons dans notre cœur, qu’envers un individu uniquement par le lien sanguin qui nous unis. Que dire d’un individu ayant été adopté où durant des années il reçut l’amour de ses parents adoptifs, à l’inverse d’un être ayant vécu avec ses géniteurs, mais n’ayant reçu ni tendresse ni amour et ni reconnaissance de leur part. Alors, à qui attribuer le véritable mérite d’être aimé et reconnu en tant que parents ?À ce jour, il me paraît essentiel de considérer les individus selon le cercle qu’ils occupent. Pour être plus clair, je ne fais ni plus ni moins allusion aux cercles primaires et secondaires.Autrefois, la famille concernait ceux avec qui nous partagions le même sang, les parents, les grands-parents, les oncles et les tantes, les cousins et les cousines... Pour autant, il y avait forcément des individus qui ne partageaient pas notre sang (la femme d’un oncle), mais que l’on considérait tout de même comme un membre de la famille suite à l’union sacrée du mariage. Alors si je prends un peu de recul, puis si je prends également en compte ce que j’ai précédemment évoqué en ce qui concerne l’intérêt sentimental que l’on peut éprouver envers un être, je peux très bien considérer un individu comme un frère de cœur. Dont ce dernier aura beaucoup plus d’importance, qu’un éventuel oncle que je vois qu’une fois par an et qui pourtant à la base partage mon sang. D’après moi, la famille n’a rien avoir avec le lien sanguin, mais plutôt avec le lien sentimental. Ainsi, un être étranger à notre famille biologique peut autant faire partie de votre cercle primaire, soit de votre famille tel qu’un frère de cœur par exemple.Mais réciproquement, une personne avec laquelle vous partager le même sang peut soudainement quitter votre sphère primaire, la considérant ainsi comme un être banal sans que vous éprouviez un certain intérêt sentimental particulier envers lui. Ainsi, il appartiendra au cercle secondaire.Pour conclure,je n’apporte pas la reconnaissance à mes parents uniquement par le lien sanguin qui nous unisse. En revanche je leur suis grandement reconnaissant par le ressenti sentimental. De plus, ce que je retiens de leur existencene concerne pas les biens matériels dont ils m’ont fait mien, mais plutôt l’amour dont ils m’ont apporté le besoin.