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IntroductionLa peur du changement est un phénomène relativement fréquent chez l’être humain. Pourquoi changer si ça a toujours été ainsi ? Pourtant, si nous avons l’intuition qu’un changement est nécessaire en faveur du bien commun, alors il me semble légitime de se battre en vain pour ses droits. Notamment contre le racisme, l’antisémitisme, le sexisme, l’homophobie et enfin le spécisme. Étant pour la défense de la cause animale, je tente de rester optimiste sur notre maturité et de m’assurer que nous gagnerons en sagesse. La seule question que nous devons nous poser n’est pas de savoir si nous allons battre le spécisme, mais plutôt quand allons-nous le battre ? Quand allons-nous atteindre ce but ? L’Homme étant constamment dans la volonté d’améliorer son quotidien puis de vivre dans un monde qui lui parait juste.
OmnivoreUn jour, une personne m’a dit : « Comment pouvez-vous être en faveur de la cause animale, puis de faire l’apologie du végétarisme sachant que vous nourrissez votre serpent avec des souris vivantes ! ». Pour commencer, je dirais que cet argument me semble dépassé et dénué de sens. Déjà par la souffrance animale. L’observation de la souffrance animale présente dans les abattoirs est tout aussi atroce pour ne pas dire pire, sachant que l’origine de ces actes était en majeure partie privilégiée pour notre simple bonheur gustatif. Donc il s’agissait là de l’argument éthique.Ensuite, il y a l’argument scientifique. Celui qui est étroitement lié au besoin nutritionnel de l’espèce, car certains végétariens (ou véganes), ont déjà entendu ce genre de propos : « les lions mangent les gazelles, alors pourquoi pas nous ? ».
Pourtant, il ne suffit pas de réaliser un travail incommensurable de prise de recul pour comprendre qu’il existe une diversité d’espèce parmi nous.En effet, nous ne sommes pas les seules à vivre dans ce monde, puisque nous le partageons également avec d’autres spécimens pour ceux qui auraient tendance à l’oublier. Ainsi, il y a une multitude d’espèces différentes possédant des besoins différents. Que dire de l’échelle trophique ? Qui est une sorte de classification des animaux par leur régime alimentaire. Où les super prédateurs tels que le lion, le rapace ou encore le requin sont au sommet de cette dernière puis les proies en sa base. Le lion fait partie des super prédateurs, ayant une alimentation exclusivement carnivore tout comme les pythons. Ainsi, un régime végétarien leur serait maigre. Contrairement aux tortues des Steppes ainsi qu’à l’Iguane vert où une alimentation majoritairement herbivore est nécessaire pour leur bon développement. Il faut savoir que l’Homme est capable de manger de la viande ainsi que du poisson et ça ne le rend pas pour autant malade contrairement aux espèces herbivores qui possèdent un régime alimentaire strictement herbivore. D’ailleurs, c’est même une excellente chose que nous soyons omnivores, uniquement sur le point de vue de notre espèce évidemment. Effectivement, c’est un atout qui nous a permis de conquérir le monde. Durant notre terrible périple, nous avions pu nous alimenter en protéines animales lorsque nous étions dans des régions pauvres en végétaux et inversement. Grâce à cet atout de survie, nous avons pu envahir puis peupler toute la surface terrestre.Nous sommes omnivores, un mélange entre les herbivores ainsi que les carnivores. N’allez pas croire que c’est grâce à cette « qualité » que nous avions atteint la place de la dominance. Regardons-nous ? Nous n’avons rien de super prédateur en nous. Quasiment l’intégralité de notre mâchoire est composée de dents plates, comme les ruminants et non les félins. Nous n’avons pas nous plus de griffes acérées, et nous sommes d’ailleurs plus bâtit pour prendre la fuite suite à nos grandes jambes élancées et conçues pour courir ou encore pour grimper aux arbres avec l’aide de nos bras. C’est ainsi une belle preuve d’humilité de s’observer n’est-ce pas ? Nous avons méprisé la nature afin d’offrir un logement à notre famille. Nous avons établi des règles afin de garantir une paix durable. Nous avons appliqué une multitude de privations de liberté afin de conserver un avenir fiable à nos générations futures et même avec tout cela, nous n’avons même pas encore atteint l’âge de raison. Certes, le fait d’avoir eu un impact dévastateur envers la nature, notamment en ce qui concerne la consommation alimentaire nous a permis de peupler la majeure partie des continents. Mais pourquoi continuer ?Nous savons que depuis plusieurs décennies maintenant, la consommation de la chaire animale est uniquement liée à combler notre plaisir gustatif puisque nous pourrions de toute évidence vivre avec une alimentation, certes riche et variée, mais avant tout végétarienne. C’est hallucinant d’observer qu’il existe encore des êtres aujourd’hui qui se soucie de leur santé et qui mange de la viande par peur d’avoir des carences. Il y a aussi l’argument du naturel ou du normal. Sauf que la définition de la normalité varie d’une culture à une autre et dépend également de l’environnement dans lequel nous évoluons, ainsi que des croyances qui ont été établies au sein d’une culture sociale à laquelle nous nous sommes familiarisés. C’est un peu comme si un individu vivant au sein d’une société composée exclusivement de couples hétérosexuels, venait à découvrir l’existence soudaine d’un couple homosexuel. La population n’étant pas habituée ainsi qu’avec un léger manque d’ouverture d’esprit, viendrait à remettre en cause leur amour ainsi que la stabilité psychologique même de nos tourtereaux appartenant au même genre. Nous avons beau être au 21e siècle, nous observons encore des personnes juger de façon très négative les homosexuels, les bisexuels, les transgenres... Puisque selon eux, il s’agirait de personnes anormales. Je veux bien admettre que ça peut paraitre étonnant de voir un couple d’individus issus du même genre si cela ne nous est pas familier. Mais pourquoi le rejeter sous prétexte que ça ne parait pas habituel ?S’il y a un consentement mutuel, où peut bien être le souci ? Au contraire, je pense qu’il faut réapprendre à aimer la différence puisque c’est cette différence qui fait la richesse d’une culture, de notre culture en l’occurrence.
Suivre l’évolution. Instaurer la paix ainsi que le respect de la liberté au sein d’un groupe, tout en ne négligeant pas le bien commun. Si nous sommes également capables de redéfinir le bien commun et de ne pas l’associer uniquement aux Hommes, mais aussi aux autres espèces qui cohabitent avec nous sur cette terre. Tel serait un devoir. Le devoir de les percevoir comme des voisins et non une ressource. Il faut aussi être capable à ce jour, de rester actif sur l’actualité scientifique. Nous avons souvent tendance à nous sentir au-dessus de la nature, au-dessus des autres espèces. Mais n’oublions pas que nous faisons partie du même arbre. Celui du vivant. Nous avons acquis de grandes compétences prédatrices, sans pour autant acquérir le comportement et la raison qui va avec. Nous sommes comme qui dirait, de vulgaires supers-prédateurs irraisonnés. En effet, contrairement aux grands félins d’Afrique par exemple, qui vont utiliser leurs capacités de grands prédateurs pour traquer et tuer leurs proies afin de s’en nourrir, nous allons tuer pour un besoin qui n’est pas des plus indispensables.
Nos diverses denrées alimentaires végétales étant destinées aux bétails pourraient pourtant être destinées à nourrir l’Homme. Le fait de consommer de la chair animale aura uniquement pour but de combler un plaisir gustatif. Quand bien même les protéines animales seraient nécessaires à notre développement, nous assassinons tout de même pour notre plaisir. Que dire de la chasse, de la pêche... ? Pourtant nous n’utilisons pas ce fantasme barbare entre nous, que ce soit pour nous nourrir ou encore pour faire disparaitre votre insupportable voisin. Certains me diraient que c’est normal, mais qu’est-ce que la normalité finalement ?
Pour ma part, j’y verrais plutôt le résultat de l’existence d’un système juridique. Mais pourquoi ne pas en faire autant pour les autres espèces issues du règne du vivant, tout aussi sensibles que nous ? Si aucune loi n’existe, puis si nous n’avons pas la maturité nécessaire pour stopper nos meurtres, au fond, sous cet angle, les actes du félin africain seront perçus comme étant moins puérils que les nôtres. De toute évidence, nous avions atteint une certaine place au sein de l’échelle trophique, que nous ne méritons pas. Tel est le résultat d’un expansionnisme technologie vertigineux. Sans pour autant être accompagné par les responsabilités qui devraient en découler. Comme j’ai pu vous l’expliquer, notre capacité de digestion a pu nous permettre de conquérir le monde. Or à ce jour, nous continuons de la mettre en pratique tandis qu’il y a plus trop d’intérêt si ce n’est que fuir un peu plus la sphère de l’éthiquement correct. Certains me diront que le fait d’être omnivore n’est pas le seul atout qui nous a permis de grimper aussi haut dans la pyramide des dominants. Il y a également notre facilité d’adaptabilité qui a pu augmenter nos chances de survie ainsi que notre faculté d’opérer en groupe. D’être à plusieurs tout comme la hiérarchie lionesque ou encore les meutes de loups par exemple, qui font de leur groupe à atout crucial dans le domaine de la suprématie.Ainsi,notre capacité de digestion est un merveilleux atout en ce qui concerne notre capacité d’évolution. Soit à notre échelle individuelle. Pour autant, à l’égard d’autrui nous pouvons plus être perçus ainsi qu’étiquetés comme étant une espèce nuisible et assez prolifique, nous adaptant à tout type de climats et tout type d’environnement, qu’ils soient pauvres en végétaux ou pauvre en protéines animales. Autant de connaissances liées à notre histoire ainsi que notre singularité, nous amènent à cette réflexion philosophique : « Est-ce que pouvoir signifie devoir ? ».
Je nourris d’ailleurs mes serpents avec des proies vivantes, et ce pour lesraisons suivantes. Déjà parce que je tente de récrée au mieux leurs milieux naturels. Le fait de vivre en captivité les a quelque peu dénaturalisés. Ainsi, respecter les cycles diurnes et nocturnes et un apport alimentaire se rapprochant au mieux de leurs biotopes d’origines est primordial. Je tente aussi d’être responsable dans mes actes. Bien que le fait de prendre en mains une jolie petite et tendre souris puis de la laisser se faire dévorer par un majestueux prédateur m’attriste, il s’agit ni plus ni moins qu’une preuve de responsabilité. Puisque quand nous prenons un être vivant sous notre garde, quand nous nous prenons pour dieu, ceci signifie qu’il faut être capable de lui apporter tous les besoins nécessaires à son développement. Donc mes serpents tout comme les autres superprédateurs ont la capacité de digérer de la chair animale et doivent le faire pour vivre. Puisqu’une alimentation végétarienne ne serait pas suffisante. Cependant, en ce qui nous concerne l’espèce humaine, puis d’après nos récentes données scientifiques, nous avons réussi à confirmer le fait qu’une alimentation purement végétarienne suffirait à combler nos besoins nutritionnels dans le cas où le régime alimentaire s’avère être riche et varié, évidemment.
En tant que végétarien il m’est arrivé d’entendre l’argument de l’île déserte. Pour répondre à ce type de propos, bien sûr que si j’étais sur une île déserte pauvre en ressource alimentaire végétale je chasserais peut-être pour me nourrir puis nourrir ma famille. Parce que c’est cette capacité de digestion qui me permettra de rester en vie. Or dans le cas actuel, nous ne sommes plus dans le cadre de la survie. Donc, pourquoi s’entêter à continuer d’œuvrer pour l’industrie de la viande uniquement pour satisfaire un plaisir gustatif ? Cette pratique est d’ailleurs comparable au modèle économique actuel de notre société. Il s’avère que j’acquiers un salaire chaque mois, dont ce dernier me permet de vivre de façon confortable au sein de cette société. Aucune contrainte alimentaire, il me suffit d’aller au supermarché.
Pas de contrainte géographique non plus, j’ai un véhicule capable de parcourir de grande longueur en un temps minime. Pas de contrainte thermique, il me suffit de mettre une veste lorsqu’il fait froid afin de maintenir ma température corporelle. Ainsi, je perçois plus l’argent comme un outil pour vivre au sein de cette société et non comme une fin en soi. Cependant, dans le cadre d’un sans domicile fixe, sans emploi, c’est la même situation que la survie sur une île déserte pauvre en ressources végétales. Puisqu’il va plus percevoir l’argentcomme une nécessité de survie.Le fait d’élever un spécimen en captivité nous fait perdre notre statut d’espèce pour adopter celui du dieu. Nous devons impérativement lui apporter les besoins nécessaires pour qu’il puisse se développer dans les meilleures conditions possible. Il s’agit d’ailleurs d’une cause qui me tient particulièrement à cœur et c’est aussi cela que j’ai commencé par réaliser des vidéos dans le domaine de la terrariophilie. Donc l’alimentation de mes serpents est irremplaçable à ce jour. J’ai aussi eu des remarques liées au fait que je prétendais soutenir la défense du droit animale tandis que je prenais la liberté de donner de mon plein gré une souris vivante à mes pythons. Certes, ce sont les pythons qui tuent la souris, mais étant donné que je la leur donne, je suis indirectement responsable de sa mort. Pour autant, en ce qui concerne la souffrance que subie cette souris lors de sa mise à mort, elle n’est pas si terrible que ce qui pourrait se passer dans les abattoirs français. Il faut savoir que la mise à mort est extrêmement rapide puisque la souris meurt en moins de 10 secondes. Qui plus est, lorsqu’il s’agit d’un python un peu plus imposant, la souris meurt sur le coup suite une la force de serrage beaucoup plus important délivré par le serpent. Puisqu’il s’agit là de serpent constricteur et la mise à mort de leur proie s’effectue par l’étouffement. Je veux bien admettre que ce n’est pas toujours agréable à regarder, que ce soit en face ou derrière un écran. Mais peut-on en dire autant de ce qui se passe dans les usines de la mort ?
Soutenant la cause animale, je suis l’association L214 qui mène des actions respectables et dont j’invite quiconque à suivre. Cette association propose un contenu très intéressant et constructif au sujet de la déconstruction des évidences ainsi qu’en ce qui concerne la prise de conscience puis de positions philosophiques. Nous pouvons observer ce qu’il se passe réellement dans les abattoirs, suite à l’installation de caméras cachées. Nous y observons bien d’ailleurs, que le traitement offert aux animaux est bien moins exemplaire que celui de la souris donnée aux serpents chez moi ou chez d’autres détenteurs d’espèces carnivores. Quand bien même il y a ce côté relativement cruel où je suis conformé tout comme les autres éleveurs de serpents, nous en assumant la responsabilité. Je tente néanmoins de manipuler avec décence la souris. Certes, il s’agit d’une proie, mais nous sommes tous une proie. Ainsi, nous méritons tous le respect.En ce qui me concerne, je ne mange pas de viande ni de poisson. Je suis donc ovo-lacto végétarien. Il n’empêche que ça n’a pas toujours été le cas. Effectivement, durant mon enfance ainsi que mon adolescence je consommaisde la chair animale, je l’avoue. J’avoue aussi le fait que je trouvais certaines viandes vraiment bonnes sur le plan gustatif, tel que le saucisson par exemple. Pour autant, je préfère à ce jour privilégier le côté éthique et écologique, puis de faire passer ces convictions avant mon propre plaisir gustatif. Puisque dans le cas contraire ça serait selon moi trop égoïste de ma part. Je pense qu’il est légitime d’être responsable de nos actes puis de nous poser les bonnes questions. Enfin, je pense aussi qu’il faut être capable de voir plus large, comme lorsque nous faisons une activité ou l’acquisition d’un bien matériel par exemple, il est important de se demander comment a-t-il été réalisé ainsi que les étapes par lesquelles il est passé. Une année il y a eu une polémique au sujet des enfantschinois que fabriquaient des chaussures Nike, et les personnes qui désiraient en porter tentaient de fermer les yeux sur ça, certainement pour garder bonne conscience. Personnellement, je n’arrive pas à comprendre ce type de comportement, puisque ça reviendrait à se mentir à soi-même.Car je veux bien admettre que vous n’êtes pas à la base responsable des actes qui se déroulent dans les abattoirs. Cependant, lorsque vous achetez votre viande, vous payez également la manière dont l’animal a été traité.
ConclusionNous considérons souvent une personne humaine comme un individu sensible et non comme un vulgaire membre d’une espèce. Contrairement à ce qu’il est coutume de faire auprès des autres espèces vivantes. Si votre amour est aussi grand que vous osez le prétendre, pourquoi s’arrêter aux frontières de notre espèce ? Nous avons bâti notre royaume en accélérant le processus de vieillissement de notre mère. Comment pouvons-nous réussir à garder espoir pour son avenir, notre avenir ? La vie est si complexe ainsi qu’inévitable. Délicate à analyser, notamment dans le processus d’évolution par lequel nous sommes passés. C’est pourquoi je pense que l’heure ne devrait plus être au profit ni au pouvoir, mais à la sagesse ainsi qu’au respect d’autrui.