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L'Homme de Jebel IrhoudAntoine Balzeau, Paléoanthropologue et Chercheur au CNRS et Muséum national d’histoire naturelle affirme que dans les années 60’, des ossements humains fossilisés avaient été découverts dans cette région, lors de fouilles archéologiques. Ces ossements démontraient déjà à l’époque des similarités avec les os qui compose le squelette d’Homo sapiens. En 2017, sur le site préhistorique Jebel Irhoud une dizaine de nouveaux restes ont été mis en lumière, et viennent rajouter une date à l’histoire.En effet, les caractéristiques anatomiques de ces restes viennent confirmer à quelle espèce d’hominidés ils appartiennent. On parle de caractéristiques quasi-identiques aux nôtres, tels que la mandibule qui possède un menton osseux. Il y a aussi l’os frontal, qui se rapproche de manière très significative à celui d’Homo sapiens. Les avis et théories des chercheurs concernant nos origines sont assez variés. Bien qu’il en existe deux principales, pour ne pas dire dominante dans notre sphère scientifique.La première théorie évoque le fait que l’origine d’Homo sapiens s’apparente à une région du globe, en particulier de laquelle il a émergé.La deuxième théorie s’inspire du fait que différents pôles d’apparition ont vu le jour parmi les populations de Neandertal, erectus. Certain appel ça une évolution multirégionale. Pour ma part, je préfère nommer ça une convergence évolutive. Pour celles et ceux qui n’ont pas pris connaissance de mon cours qui s’intitule : « La dynastie préhistorique », qui porte sur la description d’espèce appartenant à diverses familles telles que les crocodilidés, les alligatoridés et les gavialidés, j’y ai partagé une théorie lorsque je décrivais le faux-Gavial de Malaisie et le Gavial du Gange. Cette théorie, valable pour le gavial pourrait être juxtaposer avec Homo sapiens.Pour comprendre la convergence évolutive il faut prendre comme référence son opposé, à savoir l’évolution des espèces animales ainsi que leur adaptation à leur environnement, de manière héréditaire. Partez du principe que l’on prend la logique du darwinisme pour comprendre ce phénomène naturel. Lorsqu’une espèce va s’adapter à son environnement, soit un processus lent et complexe, mais fondamental dans la survie de cette dernière, ça consiste à partir d’une espèce mère et les différentes lignées de population qui migre et s’implante dans des milieux, biome, biotope différent vont s’adapter à ce milieu. C’est pour cela que certain serpent mange uniquement des rongeurs tandis que d’autre uniquement des poissons. Parce qu’ils se sont adaptés et au fil des générations. Pensez à l’évolution héréditaire, ils ont changé leur brique d’anatomie et physiologie pour être en parfaite adéquation à leur nouvel habitat naturel. Seulement voilà, peut-être qu’à ce jour nos deux serpents ont un régime alimentaire différent, des mœurs différentes, un biotope différent et une physiologie différente. Mais ils ont certainement un ancêtre commun.Ainsi, la converge évolutive serait l’inverse de ce phénomène. Deux espèces qui appartienne à deux lignée et famille animale différente de base, qui se voit peu à peu, au fil du temps se métamorphoser pour s’adapter à un environnement qui vienne d’envahir, ou parce que ce dernier change, par exemple suite au dérèglement climatique, et ainsi il adopte quasiment les mêmes caractéristiques tandis qu’ils n’ont véritablement pas de lien de parenté (parenté proche j’entends). C’est ça la convergence évolutive.
D’ailleurs notre Paléoanthropologue Antoine Balzeau, affirme que globalement au vu de l’ensemble des données anatomiques que nous avons, on penche plutôt pour une évolution continue à un point donné. Soit à la première théorie. En réalité, le fait de savoir d’où nous venons n’a pas vraiment d’intérêt aujourd’hui. La question s’apparente davantage au Quand ? Depuis quand Homo sapiens est présent sur terre ? Dans mon dernier cours qui portait sur l’espèce humaine, du moins sur son évolution, on avait pris comme origine 200 000 ans. Jusqu’à la découverte des Hommes d’Irhoud et de leur désignation en tant que potentiel homo sapiens, on pensait qu’homo sapiens avait 200 000 ans. Or, il s’avère que l’Homme d’Irhoud aurait environ 300 000, ce qui recule considérablement la date de notre apparition. Effectivement, rajouter 100 000 ans à 200 000, ce n’est pas à négliger.Ça change ainsi l’échelle de temps que nous avons de manière très significative.