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Symptômes
L’anorexie et l’hypersalivation sont les deux principaux symptômes de stomatite visibles sans examen particulier. À l’inspection de la gueule au spéculum, on observe diverses lésions, plus ou moins graves et plus ou moins étendues selon l’ancienneté de la maladie : en début d’évolution, la stomatite se manifeste par des pétéchies, c’est-à-dire des petites taches sanguinolentes réparties çà et là le long des gencives. En regard de ces traces rouges, on constate généralement un œdème de la muqueuse. Quand la maladie progresse, on distingue nettement des petits abcès gingivaux (chancres) à la base de certaines dents, puis une nécrose des tissus pouvant aller jusqu’à la destruction osseuse des mandibules et des maxillaires.La stomatite se complique assez fréquemment de pneumonie ou de septicémie.
CausesLa stomatite infectieuse est généralement favorisée par une diminution momentanée des défenses immunitaires de l’animal, résultant souvent d’un stress inhérent à des conditions de maintenance défectueuses : surpopulation, température trop basse, manipulations trop fréquentes, malnutrition, etc. Elle peut aussi être secondaire à une abrasion rostrale contre les parois du terrarium ou à des traumatismes de la muqueuse buccale. Les agents pathogènes qui déclenchent cette maladie sont des germes opportunistes (Pseudomonas aeruginosa, Aeromonas hydrophila, Klebsiella sp., Salmonella sp. ...) qui, bien que faisant partie de la flore habituelle de la cavité buccale, évoluent, se multiplient et exercent un pouvoir toxique sur un terrain fragilisé par un mauvais état général.
TraitementLe traitement de la stomatite dépend de son degré de Sévérité : prise à temps, elle peut être traitée par de simples applications quotidiennes au pinceau d’un antiseptique buccal (ex. Hextril solution, Elugel gel buccal...) et par une augmentation de 2-3 °C de la température du terrarium. La cause de l’immunosuppression ou de la maladie sous-jacente ayant conduit à la stomatite (ex. insuffisance rénale) doit aussi être recherchée et corrigée. Dans les cas plus avancés (au stade de l’infection purulente ou de la nécrose), en plus de ces premières mesures, une antibiothérapie doit être instaurée par voie générale.PréventionLa meilleure prévention de la stomatite consiste à respecter au mieux les besoins propres à chaque espèce et à éviter tout risque de traumatisme buccal (morsures, abrasions rostrales, administrations répétées de médicaments par voie buccale). La température s’opère toujours, si l’environnement le permet, dans une fourchette de températures données, propre à chaque espèce ou groupe d’espèces, appelé Température Moyenne Préférentielle (T.M.P) ou Zone de Températures Optimales d’activité Physiologique selon les auteurs (Z.T.O.P. ou P.O.T.Z. dans sa dénomination anglo-saxonne). Certaines espèces de sauriens sont dits « thermoconformistes », car ils vivent dans un biotope dont la température varie très peu au cours du rythme circadien.D’autres, dits « thermorégulateurs » ont une Z.T.O.P. si étroite qu’ils maintiennent activement leur température corporelle quasi constante grâce à un comportement perpétuel de régulation thermique par recherche de microsites thermiques dans leur biotope. Outre cette régulation thermique comportementale, les variations de température interne peuvent aussi être conditionnées par certains mécanismes de « pseudo-régulation » : par exemple, une diminution de la fréquence cardiaque peut aider à limiter les déperditions de chaleur, un astucieux système de court-circuit de la circulation sanguine peut faciliter, selon les besoins, la lutte contre le chaud ou au contraire contre le froid (en favorisant ou en évitant les pertes pulmonaires de chaleur), une vasodilatation périphérique peut aussi permettre à l’animal de réchauffer plus rapidement l’ensemble de son corps, et enfin, les variations de la couleur de la robe peuvent influencer l’absorption d’énergie calorifique.