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Origines et biotopeOriginaires d’Amérique centrale et du sud, le boa constrictor aime les régions dont les températures varient de tempérées chaudes à tropicales. Il appartient à la grande famille des boïdés, communément appelé boas. L’aire de répartition du boa constrictor est très étendue. C’est la plus grande de tous les reptiles vivant en Amérique. Évidemment, en fonction de la situation géographique, les sous-espèces varient. Ainsi les motifs et de légères caractéristiques aussi.
CaractéristiquesCette espèce n’est pas venimeuse. Elle tue ses proies par constriction, (en s’enroulant autour d’elles). Contrairement à la plupart des autres serpents, il ne pond pas d’œufs, mais donne naissance à de jeunes petits. À l’âge adulte, il mesure en moyenne 2,70 m, mais sa taille varie considérablement selon l’individu, son origine géographique, sa sous-espèce ainsi que ses conditions d’élevage.Avec une telle diversité, il est difficile de donner une description générale des boas constrictors. On peut dire que, globalement, ce sont des serpents gris-brun, à la tête triangulaire se détachant nettement du reste du corps. La plupart ont des taches noires. Une ligne brun foncé part de la pointe du museau, passe sur la tête et va jusqu'au cou. Une autre ligne traverse chaque œil. Ils possèdent de 15 à 30 taches en forme de sablier sur le dos.Des lignes courtes et plus claires marquent souvent la jonction entre le dos et les flancs. Sur les flancs, entre les taches, le boa possède d'autres taches brunes, en forme de losange et dont le centre est généralement de couleur claire. Les taches s'élargissent et prennent près de la queue une teinte allant du roux au rouge écarlate. L'espace entre ces taches va du blanc à la couleur crème. Plus vive est la teinte rouge de la queue, plus les boas sont recherchés.
Régime alimentaireLes boas mangent des souris, des rats et, pour les plus gros d'entre eux, des lapins et des cochons d'Inde. Tous ces animaux sont faciles à se procurer, vivants ou congelés, à des tailles diverses. Les jeunes boas doivent être nourris plus fréquemment, tous les 5 ou 7 jours, et les adultes tous les 15 jours à 3 semaines environ. Cette fréquence des repas n'est pas inscrite dans le marbre et peut être adaptée. À l'état sauvage, les serpents ont rarement l'occasion de se nourrir aussi souvent qu'en captivité et peuvent parfois rester longtemps sans capturer de proie. Vous ne pouvez pas pour autant laisser votre boa jeûner pendant 1 mois et vous devez essayer de vous tenir autant que possible à un calendrier de repas fixe. Avant l'accouplement et après la naissance des petits, les femelles doivent recevoir davantage de nourriture.
ReproductionChez les boas constrictors, c'est plutôt la taille que l'âge qui détermine la maturité sexuelle, c'est-à-dire le moment où ils sont capables de se reproduire. La plupart d'entre eux sont sexuellement matures lorsqu'ils atteignent 1,40 à 1,80 m de long, généralement vers 4 ou 5 ans. Mieux vaut faire preuve de patience et ne pas forcer un serpent à peine mature à se reproduire. Une femelle mature, mais qui n'est pas assez grosse peut être victime de dystocie, c'est-à-dire être incapable de mettre bas. Les portées des jeunes femelles sont généralement plus petites. La reproduction est un événement extrêmement stressant pour toutes les femelles, boas constrictors inclus. La bonne santé des adultes est une condition essentielle à une reproduction sûre et réussie.Après avoir fréquenté le mâle pendant plusieurs semaines, la femelle doit normalement avoir débuté la gestation. Celle-ci dure de 4 à plus de 8 mois. Le laps de temps entre l'accouplement et la fécondation varie également, car les femelles de certains reptiles sont capables de garder longtemps le sperme pour ne l'utiliser qu'une fois réunies les bonnes conditions de fécondation de l'ovule. Il est donc impossible de prévoir précisément la durée de la gestation.Les femelles donnent naissance à des portées allant de moins de 10 à plus de 60 petits. Juste après la naissance, chacun d'entre eux est enveloppé dans une membrane transparente reliée à la vésicule ombilicale. Le petit boa déchire la membrane, se détache de la vésicule et commence à ramper. Un peu de sang s'échappe parfois, ce qui est normal.Dans toutes les portées, delà 5% des petits sont mort-nés, ce qui est également normal.
Une espèce à part !Les deux principaux types de comportements de la plupart des reptiles sont l'activité et l'inactivité (ou le sommeil). Les boas constrictors passent environ 12 heures en activité et 12 heures à dormir. Ils sont nocturnes, donc actifs la nuit, où ils se mettent à l'affût pour attraper leurs proies, avant de chercher un abri. Pendant la journée, ils se reposent dans un terrier, dans un lieu peu éclairé où ils sont à l'abri des prédateurs et de leurs congénères.On peut modifier l'heure du repas d'un boa, mais, s'il est nocturne et se nourrit la nuit, il est préférable de lui faciliter la vie en le nourrissant en début de soirée, pour qu'il puisse agir comme dans son habitat naturel. Le boa sera plus actif et sa santé globale peut être améliorée par ces petits stimuli.
ProtectionCette espèce est protégée par la convention de Washington. Elle appartient à l’annexe I, sachant que les sous-espèces qui la composent appartiennent à l’annexe II. Pour conclure, et suite à la possibilité à certains de détenir cette espèce en captivité, notez qu’il s’agit d’un Boa plutôt calme certes, mais assez imposant, et potentiellement dangereux si vous hébergez de petits mammifères ou encore des enfants à votre domicile. C’est pourquoi la sécurité du terrarium accueillant le Boa constricteur devra être irréprochable.
La locomotionLes boas constrictors ne se déplacent pas rapidement, mais ils peuvent être très agiles. Les études de terrain montrent qu'ils ne s'éloignent jamais de leur périmètre. Ce ne sont pas de grands voyageurs. Ils se déplacent sur une surface déterminée, sur laquelle ils patrouillent en examinant chaque recoin, chaque anfractuosité, sans oublier les arbres et les buissons, à la recherche de nourriture ou d'un abri ou encore pour réguler leur température.Les boas constrictors peuvent nager, bien qu'ils le fassent rarement. En captivité, ils boivent dans leur écuelle d'eau et peuvent même s'y baigner lorsque le climat est trop chaud, comme le font la plupart des reptiles et des autres animaux pour se rafraîchir.Les boas constrictors sont également capables de grimper, même sur des murs verticaux si l'envie leur en prend. Ils grimpent facilement aux arbres, surtout les jeunes. Un adulte de 2,70 m peut le faire, mais il sera moins agile. Ces prédateurs sur terre, dans l'eau et dans les arbres peuvent donc atteindre pratiquement tous les types de proies.
L'abriLe regroupement n'est pas rare parmi les serpents, même les plus gros. De tailles différentes, ces regroupements se font généralement autour d'une grosse femelle. La présence de mâles plus petits peut être le prélude à l'accouplement. Les boas constrictors s'abritent dans les terriers des mammifères de taille moyenne. Le regroupement thermique (le fait de se blottir les uns contre les autres pour conserver la chaleur) a été observé chez les boas constrictors sauvages. Les serpents peuvent cohabiter lorsque les abris sont rares. Ce comportement n'est pas spécifique à une sous-espèce ni au mode de vie du boa. Il provient plutôt du manque d'abris. Les boas s'exposent parfois au soleil en groupe pour réduire la perte thermique. Ce comportement dit agrégatif s'observe plus fréquemment chez les serpents venimeux tels que les serpents à sonnette (Crotalus) sur tout le continent américain.
Comportement défensifLes boas constrictors n'ont pas tous le même tempérament. Certains sont dociles lorsqu'on les prend dans la nature, alors que d'autres sont sur la défensive. En règle générale, les individus que l'on trouve en Amérique du Sud sont plutôt doux, tandis que ceux que l'on trouve en Amérique centrale sont moins bien disposés. Le boa argentin, réputé pour son comportement défensif, fait exception.Le sifflement est la principale réaction défensive du boa constrictor. Il ouvre alors parfois légèrement la bouche, en mettant la tête à 45° et le corps en forme de S, prêt à attaquer. Les crocs des boas étant longs et recourbés, une morsure, même d'un préadulte, peut lacérer profondément la chair. Le deuxième comportement défensif le plus fréquemment observé est l'attaque, qui peut également blesser sérieusement. Heureusement, sa distance de frappe est courte et, s'il doit attaquer plusieurs fois de suite, il se lasse rapidement. La troisième possibilité est la fuite. Un animal qui échappe à une interaction éventuellement mortelle avec un ennemi un jour peut attaquer le lendemain. C'est précisément la tactique adoptée par le boa lorsque tous les autres moyens de dissuasion ont échoué.
Les sensLes boas constrictors possèdent plus ou moins les mêmes sens, mais à des niveaux d'acuité différents, que les mammifères. Outre les cinq sens que nous connaissons, ils peuvent repérer une proie par la chaleur qu'elle émet. Les paupières des serpents sont fixes. Ils ont perdu la plupart des parties de l'oeil que les autres reptiles, les oiseaux et les mammifères ont conservées, probablement pour s'adapter à la vie souterraine et nocturne. Chez les autres vertébrés, on distingue deux types de cellules dans la rétine : les bâtonnets, qui sont les récepteurs de la lumière faible, et les cônes, qui sont les récepteurs de la lumière vive et les seuls permettant de percevoir les couleurs. Les boas et les pythons possèdent des bâtonnets et des cônes, tandis que certains groupes de serpents (comme les Colubridés) n'ont que des cônes.L’iris de l'oeil permet à la pupille de s'ouvrir ou de se fermer pour laisser entrer plus ou moins de lumière. Ce mécanisme est un élément essentiel de la vue chez les vertébrés. Si un animal est doté d'un pupille ronde qu'il ne peut pas réduire, il lui est impossible d'empêcher la lumière d'entrer entièrement. Si, en revanche, comme un chat il peut réduire sa pupille à une fente, il empêche entièrement la lumière d'entrer. Les animaux dotés d'un grand nombre de cônes perçoivent les couleurs, ce qui est apparemment le cas des serpents. Ceci leur permet de voir les ombres, notamment celle des autres animaux lorsqu'ils se déplacent furtivement dans la forêt la nuit. Les prédateurs nocturnes chassent des animaux qui vivent eux-mêmes la nuit et sont donc dotés d'une excellente vision nocturne.Au moment de la mue, la pellicule protectrice transparente couvrant l'œil est également remplacée. Le serpent se débarrasse de ses anciennes « lunettes » comme du reste de sa peau. Si cela n'est pas le cas, les dommages causés à l'œil peuvent être irréparables et entraîner la cécité.
L'odoratLa langue est certainement l'organe sensoriel le plus important des serpents. La plupart des vertébrés sentent à l'aide de leur museau ou de leurs organes nasaux. Le serpent utilise son museau et sa langue pour recueillir les odeurs transportées par l'air. Les boas ont un odorat très développé. Vous pouvez l'observer vous-même, lorsque votre boa s'agite quand vous sortez une souris du congélateur. Avant même d'apporter de la nourriture dans la pièce où se trouve son terrarium, vous le verrez se déplacer nerveusement en sortant et en rentrant la langue, chez le serpent, la langue est l'organe sensoriel du goût et du toucher.
Elle transmet les stimuli chimiques révélant la présence d'une proie, d'un prédateur ou d'un congénère à l'organe de Jacobson, que seuls les serpents et les lézards possèdent. Une fois que la langue fourchue reçoit ces stimuli chimiques, elle entre dans la bouche. Ses deux pointes transmettent alors les informations chimiques et les phéromones à l'organe de Jacobson, qui se situe au-dessus du palais, entre les narines et les yeux. Ces informations sont traitées et transmises au cerveau pour qu'il dicte l'action ou la réaction appropriée.La chimioréception permet au serpent de suivre la piste chimique de sa proie dans l'obscurité et pallie ainsi une vision nocturne qui n'est pas toujours aussi efficace. Elle lui permet également de suivre cette proie jusqu'à son terrier, de repérer le chemin qu'elle emprunte habituellement et de trouver ainsi ses partenaires.
Le toucherLe toucher est un organe sensoriel important pour les serpents, comme pour tous les animaux sans pattes. Il est très développé, mais il a été peu testé. Il semblerait que les serpents perçoivent particulièrement bien les vibrations.
L'ouïeLes serpents n'ont ni tympan, ni caisse de tympan, ni trompe d'Eustache. Ils possèdent en revanche un os relié à la charnière de la mâchoire inférieure (carré), qui transmet les vibrations à la tête. Si les serpents n'entendent ni leurs proies ni leurs prédateurs approcher, ils ressentent en revanche leurs vibrations bien longtemps avant de les voir.