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Symptômes
« Toute perte de poids supérieure à 10 % doit être considérée comme préoccupante chez une tortue. Certes, un déficit pondéral constaté chez un animal qui refuse de se nourrir ou qui sort d’une période d’hibernation est logique, car directement lié à son absence d’appétit (voir anorexie), mais lorsqu’une tortue maigrit alors qu’elle s’alimente régulièrement, la cause de cet amaigrissement doit être recherchée [...] À titre indicatif, le poids théorique d’une tortue terrestre peut être estimé à partir de l’équation suivante : Poids (en grammes) = 0,191 x L (cm)³. Il s’agit de l’équation établie par S.Donoghue en 1997 à partir de mesures effectuées sur un effectif de 76 tortues appartenant à 11especes différentes, pesant de 50 g à 34 kg et dont la carapace mesurait de 6 à 56 cm où L désigne la longueur de la carapace en cm, mesuré depuis l’extrémité antérieure du plastron, au niveau des écailles intergulaires, jusqu’à l’extrémité de la (ou des) écaille(s) supra-caudale(s). Avec l’expérience, on parvient à apprécier l’état d’embonpoint et d’hydratation d’une tortue en la soupesant d’une main, comme on le ferait pour évaluer la qualité d’un melon ou d’une noix de coco ! »
Causes- Quantité de nourriture insuffisante : c’est la raison la plus simple et là plus fréquente à un amaigrissement. Le bon sens doit donc inciter à proposer davantage de nourriture à l’animal (repas plus fréquents ou repas en « libre-service ») et à s’assurer ensuite, par pesées successives, d’un éventuel gain de poids.- Métabolisme accéléré par une température ambiante trop élevée (voir Température et Thermorégulation) : chez les animaux ectothermes, un excès de chaleur a pour effet de stimuler à outrance toutes les fonctions de l’organisme qui requièrent un surplus d’énergie sous forme de calories.- Endoparasitose(s) (voir Parasites internes) : les parasites exercent toujours sur leur hôte une action spoliatrice qui peut engendrer une perte de poids (spoliation sanguine par hémotophagie, c’est-à-dire par ingestion de sang, ou compétition alimentaire par ingestion des nutriments du contenu intestinal).- Troubles de la digestion (voir Diarrhée) : l’absorption et l’assimilation des éléments nutritifs de l’alimentation sont régies par l’intégrité de la barrière intestinale et par le bon fonctionnement du pancréas. Une inflammation chronique du tube digestif peut donc constituer une entrave à la digestion.- Déshydratation chronique ou aiguë (voir Déshydratation) : une carence d’apport (abreuvement insuffisant) ou un excès de pertes d’eau (diarrhée, insuffisance rénale) Sont source de déshydratation. Une perte de poids peut être simplement liée à un défaut d’hydratation de l’organisme.
- Processus cancéreux (voir Tumeurs) : les tumeurs synthétisent des substances susceptibles de freiner l’appétit ou d’interférer avec le métabolisme. Un amaigrissement rapide associé à la présence d’une tumeur est souvent signe de malignité.- Traitement antiparasitaire à large spectre (voir Vermifuges).- Alimentation forcée (gavage par intubation oro-gastrique).- Réhydration si besoin (bains, intubation gastrique ou perfusion).- Traitement, s’il y a lieu, de maladie associée à la perte de poids.
Prévention- Effectuer des pesées régulières pour détecter rapidement tout amaigrissement.- Observer, à chaque défécation, l’aspect des selles qui doivent être homogènes, fermes et moulées, en particulier chez les espèces terrestres.