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COHABITATION ANIMALE
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De toute évidence, nous partageons les biotopes avec une multitude d’individus, dont pour la plupart nous ignorons leurs noms. Il s’agit là de la sphère naturelle. Mais qu’en est-il de notre sphère culturelle ? Ces cadres de vie dans lesquels nous avons une multitude de normes dont nous avons pour la majorité classé les êtres vivants par considération morale. Certaines espèces sont utiles pendant que d’autres sont nuisibles. Certains animaux partagent nos foyers, classés au rang des membres de la famille, tandis que d’autres sont simplement définis en tant qu’aliment. D’après mes excursions sur le sol européen j’ai pu me rendre dans divers parcs zoologiques. L’une de mes premières préoccupations vis-à-vis de ces structures concernait le bien-être animal. Une préoccupation que bon nombre de terrariophiles partagent vis-à-vis de leurs compagnons adorés. Mais après vous avoir partagé ces découvertes, mes analyses et mon point de vue sur le sujet, je me suis aperçu que j’avais oublié de prendre un facteur essentiel.

L’espace utilisé et la conséquence paradoxale de la préservation animale que les parcs zoologiques tentent de mettre en lumière. En effet, il ne faut pas oublier que la principale cause de la diminution de la vie sur terre est la perte des espaces vierges. Vierge pour l’Homme. Mais riche pour la faune sauvage. La construction d’un parc zoologique de plusieurs hectares au service de quelques espèces protégées et d’animaux exotiques provoque la diminution des espaces de vie de la faune locale. Ce qui bien entendu, met à mal l’écosystème tout entier. Mais que faire des espèces en voie d’extinction ? De deux choses l’une. Premièrement, nous pourrions geler des territoires. Autrement dit, établir un périmètre de plusieurs kilomètres carrés dans lequel on interdit de construire des bâtiments en tout genre afin de laisser la nature en paix. Par exemple, c’est le cas en corse pour les tortues d’Hermann. 

Deuxièmement, nous avons déjà perdu des espèces à cause de notre surcolonialisme. Et l’idée que des parcs zoologiques existe afin de préserver des espèces, tout en nous laissant la possibilité d’envahir le si peu d’espace vierge, ne me semble pas très enviable selon un point de vue moral. À tous ceux qui ne partageraient pas la même éthique, n’oubliez pas que le combat pour la cause écologique ne se gagnera pas avec des solutions techniques, mais plutôt axiologiques. C’est pourquoi les animaux ne pouvant pas vivre dans une propriété humaine ordinaire à cause d’un espace insuffisant devraient trouver leur place au sein des réserves naturelles ou refuges situés dans leur milieu d’origine. Concernant les animaux, avec lesquels ils seraient possibles de vivre, si les conditions de vie qu’on lui propose sont compatibles avec ses impératifs biologiques, ils seraient intéressants de pouvoir continuer de partager notre foyer. Que dire de nos amis les chiens, les chats et autres espèces appartenant à la famille des animaux dits de compagnie, faisant eux aussi partit de notre propre famille ? 

C’est ainsi qu’une autre préoccupation concernant les parcs zoologiques me vient à l’esprit. Le respect animal que propose ce genre de structure, notamment vis-à-vis des besoins biologiques des habitants non humains, ne concerne peut-être pas l’abolition de la pyramide animale que l’homme à luimême établit dans sa culture. En d’autres termes, nous ne serions pas vraiment d’accord pour qu’un de nos amis vive dans un parc où un public (touriste) vienne l’admirer telle une bête de foire ? Nous préférerions certainement l’héberger chez nous, quelques nuits, et le respecter autant qu’un autre membre de la famille. Certes, dans le cadre de la captivité les animaux sont enfermés. Mais comme nous tous. Tous les animaux de cette planète sont enfermés dans un biotope avec des limites définies. Où le passage de ces frontières risque d’entraîner la mort du sujet, suite aux conditions climatiques et environnementales inhospitalières pour l’espèce. À la différence des espèces issues de la faune sauvage, les animaux issus de l’élevage demeurent dans un biotope (plus ou moins naturel en fonction du détenteur) avec des limites plus restreintes. Il n’empêche que le bien-être animal est pris en considération, dans la mesure où les impératifs biologiques de l’espèce sont respectés. 

Pourquoi cohabiter avec des animaux non humains en dehors de la sphère naturelle ? Comme vous le savez, nous, humain, avons quitter la sphère naturelle pour tendre dans l’artificiel. Les modes de vie naturels sont devenus des modes culturels. Une place qui a bien des conséquences sur le point de vue écologique, mais qui néanmoins, nous offre bien des privilèges. (La santé, le confort, « la liberté »…) Une ascension inédite dans le monde du règne animal. Alors, pourquoi ne pas être accompagné par des individus non humains et de partager nos privilèges de vie avec eux ? De pouvoir cohabiter dans une réalité où l’amour et l’intérêt pour l’homme et la bête ont élu domicile. Où des individus humain et non humain coexistent dans une sphère culturelle prônant ainsi une dimension symbolique. Il est important de ne pas faire d’amalgame entre la pratique de la terrariophilie, et l’existence des parcs zoologiques. 


Certes, dans les deux cas nous maintenons des espèces en captivité. Pour autant, sur un point de vue symbolique, le résultat est bien différent. Prenez l’exemple de la prison. Vous pourriez me dire qu’un prisonnier de guerre et un prisonnier dans une société stable sont tous deux des prisonniers. Sur un point de vue physique, soit en termes de conditions de détention, ils pourraient vivre de la même façon. Or, sur un point de vue symbolique, tout change. Le prisonnier de guerre s’est fait capturer dans l’exercice de ses fonctions ou est simplement un civil capturer, victimes d’un conflit qui ne le regarde pas. Tandis qu’un prisonnier en société civile est un criminel enfermer pour à la fois protéger la population civile et le guider dans la réinsertion à la vie en société. 
LA COHABITATION ANIMALE

Pour conclure, je pense qu’il serait légitime qu’il y ait une restructuration législative du commerce animal. Où les animaux d’élevages seront simplement des êtres destinés à cohabiter avec l’Homme plutôt qu’à être consommer par ce dernier. Il est impératif de changer les idées ancrées dans les mœurs. Nous vivons avec des chiens, des chats, des lapins, des poules, et ce depuis des millénaires. Mais si seulement nous pouvions inclure les autres espèces animales, dans notre sphère de considération morale afin d’agrandir la diversité biologique, des membres de notre famille.
 
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