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« Une zoonose est une maladie animale transmissible à l’humain et inversement. La cohabitation avec des animaux d’espèces non domestiques présente toujours un risque sur le plan sanitaire. Les reptiles n’échappent pas à cette règle : ils sont porteurs de nombreux agents pathogènes susceptibles d’infecter ou d’infester l’Homme. Les jeunes enfants, les personnes âgées et les individus victimes d’immunodéficience acquise (V.I.H, diabète, chimiothérapie) sont les plus fragiles et les plus enclins à contracter une zoonose. Cependant, ce risque de contagion dépend de plusieurs facteurs : les relations plus ou moins anthropomorphiques que le propriétaire entretient avec son animal, la salubrité et l’hygiène du milieu de vie du reptile, sa provenance géographique ou encore les coutumes gastronomiques de certains peuples qui consomment volontiers la chair, parfois crue, de ces animaux.
La salmonellose est probablement la zoonose infectieuse la plus connue des terrariophiles. Elle est provoquée par la transmission à l’humain de bactéries gram négatives, flagellées, anaérobies facultatives du genre Salmonella sp. (ex. Salmonella enteritidis, Salmonella typhimurium). Ces bactéries sont reconnues responsables de gastro-entérites potentiellement mortelles chez l’Homme, et chez l’enfant de moins de 10 ans en particulier. On considère aujourd’hui qu’environ 90 % des reptiles sont porteurs de salmonelles dans leur tube digestif : ce sont des bactéries qui font partie intégrante de leur flore intestinale, mais le simple fait de se laver les mains après les manipulations suffit à éviter la zoonose. »
« De nombreuses autres bactéries (ex. Aeromonas, Campylobacter, Yersinia, Pseudomonas...) peuvent également contaminer l’être humain, chez qui elles sont susceptibles de provoquer des troubles divers, digestifs, respiratoires, cutanés ou génito-urinaires. Une attention toute particulière doit être portée aux risques de transmission de la tuberculose, maladie humaine potentiellement mortelle, provoquée par Mycobacterium sp (ex. M. tuberculosis), une bactérie fréquemment isolée chez les reptiles, malades ou porteurs sains. Certains champignons hébergés par les reptiles sont transmissibles à l’Homme chez qui ils peuvent être à l’origine de mycoses respiratoires : c’est le cas, par exemple, de Mucor sp., Rhizopus, arrhizus, Absidia sp. »
Au même titre que les autres animaux domestiques, les reptiles sont fragiles et peuvent souffrir d’un éventail très éclectique de pathologies liées à la vie en captivité. Qu’elles soient infectieuses, parasitaires, nutritionnelles, tumorales ou traumatiques. Ainsi, les amoureux des sauriens sortent aujourd’hui de l’anonymat et de l’isolement, car ils peuvent désormais nouer un véritable dialogue avec la profession vétérinaire et trouver, dans de nombreuses régions de France, des vétérinaires herpétologistes qualifiés et concernés par leurs problèmes. D’où l’importance, tout comme ces professionnels de partager vos connaissances, au service de la santé animale.