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OriginesLa platémyde à éperons vit dans la région du Chaco, située au nord de l'Argentine et au sud-ouest du Paraguay.
Description et biologieCette espèce est la plus petite des 4 espèces reconnues actuellement dans le genre Acanthochelys. Les adultes atteignent une taille maximum d'environ 18 cm pour la dossière. Sa caractéristique la plus remarquable est la présence, chez les mâles aussi bien que chez les femelles, de longs tubercules présents sur la face postérieure des cuisses. La fonction précise de ces excroissances n'est pas connue. Certains pensent qu'il s'agit d'un moyen de repousser les prédateurs si la tortue se réfugie dans un trou en exposant sa partie postérieure vers l'extérieur. Les populations indigènes vivant dans les régions du Chaco craignent cet animal, car ils pensent que ses tubercules sont des aiguillons venimeux. Ils n'hésitent pas à tuer les tortues qu'ils aperçoivent. Le plastron, le dessous des membres et du cou des nouveau-nés sont ornés de grandes taches jaunes. Chez les subadultes, ces parties du corps deviennent ensuite blanchâtres.
L'écologie de cette espèce est encore très mal connue. La région du Chaco dans laquelle elle vit est constituée de plaines inondables recouvertes de petits arbres et de buissons épineux. Le climat y est subtropical tempéré, produisant alternativement une période de haute température (jusqu'à 40 °C) avec des pluies, et une période de sécheresse et de basse température (15 °C environ). Ces biotopes sont particulièrement hostiles pour l'homme. Durant les grandes averses, des tortues sont parfois aperçues par les indigènes. L'espèce se nourrit principalement de petites proies comme des têtards, insectes, poissons. Les femelles déposent leurs œufs ronds à coquille dure au début du printemps.Cette tortue fait partie des espèces placées dans la liste rouge des animaux menacés par l'UICN. Elle n'est pas souvent observée dans son milieu naturel et n'est que rarement élevée en captivité. L'état de santé des populations naturelles n'est pas connu. On peut toutefois admettre que la plus grande partie des individus reste encore bien protégée par l'inaccessibilité du biotope.